Auteur : Margot SCHMIDT.
 
Tome 9 - Colonne 142
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Titre de l'article : LAMBERT (LAMPRECHT) DE RATISBONNE, frère mineur, 13e siècle.
Début de l'article :
— Proche de Berthold de Ratisbonne (DS, t. 1, 1532-1534), Lambert naquit vers 1215 et fit ses études dans une école cathédrale ou claustrale de la ville ; là il apprit à connaître les frères mineurs. Comme preuve de sa vénération pour l'ordre, il rédigea, après 1237 mais avant son entrée, la plus ancienne Vie de saint François en langue allemande, d'après la Vita I de Thomas de Celano ; il fit ainsi connaître en Allemagne l'exemple et l'esprit de François d'Assise. Ce poème, par sa forme comme par son contenu, marque un tournant. La discussion passionnée des poètes de cour durant le 12e siècle sur le conflit entre Dieu et l'honneur (guot, êre), sur l'art de plaire à Dieu et au monde, se dénoue brusquement. Pour échapper aux vanités du monde et à la damnation éternelle, il faut absolument renoncer au monde et s'engager sur le chemin inauguré par François, celui d'une radicale pauvreté à l'imitation.du Christ. Le contenu édifiant devient ici plus important que le souci de la forme, dont l'auteur ne se préoccupe guère. Après son entrée dans l'ordre, et sur l'invitation de son provincial, Gérard, Lambert écrivit un autre poème de 4312 vers : Diu tohter Syon (La fille de Sion). Cet écrit s'inspire vraisemblablement du Liber amoris ou De languore animae amantis, qu'un ms attribue à un « abbé Guerric » qui n'est sans doute pas Guerric d'Igny, ami de Bernard de Clairvaux (cf J. Morson et H. Costello, infra). Le thème du traité est celui de la recherche de Dieu, d'après Cant. 3, 2, et 5, 6 : « quaesivi illum et non in veni ». A la différence du Liber amoris, le traité de Lambert exploite sous forme allégorique l'idée biblique de la « Fille de Sion » (cf Isaïe 16, 1 ; 62, 11), comme figure de l'âme aimante. La chaleur poétique de cette image mystique est peu mise en valeur, en regard de traits aristocratiques selon le style de cour : l'âme y est désignée comme « une femme bien parée, noble ». A l'encontre de l'imagerie profane qui présente l'eau de la vie comme

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