— Né à Naples à la fin du 13e siècle, Landulphe Caracciolo suivit à l'université de Paris les cours de Jean Duns Scot dont il devint le disciple fidèle : «… doctorem subtilem, quem ut plurimum sequimur » (Commentaire des Sentences). Promu maître en théologie, il enseigna à Paris probablement 195 entre 1321 et 1326 avant de fonder la chaire de théologie franciscaine à l'université de Naples. Il gouverna quelques années la province franciscaine de la Terre de Labour en qualité de ministre provincial. Des missions diplomatiques accomplies pour le compte de la reine Jeanne de Naples lui valurent le titre de « logotheta » et de protonotaire de la cour. Jean XXII le nomma, le 21 août 1327, évêque de Castellamare di Stabia (Bullarium franciscanum, t. 5, n. 671), le transféra, le 20 septembre 1331, au siège archiépiscopal d'Amalfi (n. 931) et l'engagea tout particulièrement à poursuivre les fraticelles qui infestaient le territoire de l'archidiocèse (n. 963-965). L'oeuvre théologique assez abondante de Landulphe, auquel les mss confèrent le titre de « doctor collectivus » (Antonianum, t. 27, 1952, p. 371), est restée en grande partie inédite. Du Commentaire des Sentences, dont on a signalé un bon nombre de mss (F. Stegmüller, Repertorium Commentariorum in Sententias, t. 1, Wurtzbourg, 1947, n. 514 ; AFH, t. 47, 1954, p. 143 ; Grocholl, cité infra, p. XIII et 11-17), ne sont édités que le second livre (Naples, 1487 et 1637 ; cf Studi francescani, cité infra, p. 37) et une question du troisième livre relative à l'Immaculée Conception, Utrum B. Virgo fuerit concepta cum originali delicto ? (ibidem, p. 44-69, question dont l'authenticité est mise en doute par Grocholl qui a examiné de près les mss de Lüneburg, Municipale theol. f. 48, et d'Erlangen, Université 258, cité infra, p. 175-180) ; l'auteur y défend la thèse de son maître de Paris. On lui attribue en outre un commentaire du prophète Zacharie et de l'Épître aux Hébreux (F. Stegmüller, Repertorium biblicum, t. 3, Madrid, 1951, n. 5365-5366). Prédicateur zélé et abondant, qualifié par Barthélemy de Pise de « magnus...

[...]