Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 9 - Colonne 196
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Titre de l'article : LA NEUVILLE (ANNE-JOSEPH DE), jésuite, 1672-1750.
Début de l'article :
— Anne-Joseph de La Neuville naquit le 7 mai 1672 dans une bourgade d'où il tire son nom, située dans la pointe occidentale du diocèse de Trèves, entre Meuse et Moselle. Bachelier de l'université de Paris, après trois ans de philosophie et deux ans de théologie, il entra, déjà prêtre, au noviciat des jésuites de Paris à la fin de 1698. Désirant les Missions, il fut envoyé à Cayenne dès la fin de son noviciat. Sa mauvaise santé l'obligea à rentrer au bout d'un an (1701-1702) ; il fit alors deux années de théologie au collège Louis-le-Grand (1702-1704), enseigna la philosophie pendant quatre ans à Alençon, puis à Amiens, et fut ensuite missionnaire itinérant, attaché à la résidence de Pontoise pendant sept ans. Il fit profession en 1710. En 1716, il fut envoyé à Nantes pour diriger la congrégation des Messieurs. Recteur du collège d'Hesdin de 1717 à 1720, il fut ensuite fixé à la maison professe de Paris (écrivain, et de 1726 à 1739 procureur des Missions d'Amérique du sud). Il mourut le 4 avril 1750. Le premier écrit de La Neuville, Les sentiments d'une âme qui retourne tout de bon à Dieu (Nantes, 1716), est réédité en 1717 sous le titre : Exercices de piété pour se préparer à une sainte mort, et en 1731 : Méthode courte et facile pour se disposer à une mort chrétienne. La Neuville publie, en 1722, une série de méditations intitulées La morale du Nouveau Testament, partagée en réflexions chrétiennes pour tous les jours de l'année (4 vol., Paris), qu'il oppose aux Réflexions morales du janséniste P. Quesnel. Ce sont des points de méditation sur des textes scripturaires tirés surtout des évangiles et distribués suivant l'année liturgique. Un passage de l'Imitation de Jésus-Christ est indiqué chaque jour pour la lecture spirituelle. On en connaît plusieurs éditions (en 3 ou 4 vol., 1758, 1783, 1829, 1854, avec attribution erronée à Ch. Frey de Neuville ; trad. allemande, 4 vol., Mayence, 1748, et partielle, 2 vol., Landshut, 1833). D'autres réflexions morales suivirent en 1723 présentant un Modèle des familles chrétiennes ou le Livre de Tobie (rééd., 1728 et 1736 ; trad. italienne, Venise, 1804), et en 1728, Le Livre de Judith, donné en modèle...

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