Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 9 - Colonne 196
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : LANFANT (ALEXANDRE-CHARLES) (bienheureux), jésuite, 1726-1792.
Début de l'article :
— Né le 9 septembre 1726 à Lyon, Alexandre Lanfant y fit de brillantes études au collège de la Trinité. Au terme de ses humanités et de deux ans de philosophie, il entra au noviciat des jésuites d'Avignon le 9 septembre 1741. Après six ans de régence aux collèges d'Aix-en-Provence et de Besançon, une troisième année de philosophie et quatre ans de théologie, il enseigna la rhétorique pendant deux ans à Marseille. Il fut appliqué à la prédication dès 1757. Quand la compagnie de Jésus fut supprimée en France, il gagna la Lorraine et fut nommé au séminaire des missions royales. Il prêcha à Lunéville, Nancy, Pont-à-Mousson, et l'impératrice Marie-Thérèse le demanda à Vienne pour l'avent et le carême. En 197 1768, lorsque la compagnie fut supprimée en Lorraine, Marie-Thérèse l'invita, mais il refusa de se fixer à Vienne. Il s'établit à Paris en 1772 et prêcha dans les différentes chaires de la capitale. En 1774, il donna le carême à Versailles et reçut le titre de prédicateur ordinaire du roi. Pendant plus de vingt ans il fut un des orateurs les plus en vue. Tenu, bien que sans preuves, pour le confesseur réfractaire de Louis XVI, et traité comme tel dans les journaux, il resta à Paris au début de la Révolution, mais se cacha. Suspect, Lanfant fut arrêté, relâché, repris le 30 août 1792 et massacré le 5 septembre. Il fut béatifié le 17 octobre 1926. De son vivant, on n'imprima que deux oraisons funèbres prononcées par Lanfant, mais en 1818 N.-S. Guillon publia (8 vol., Paris) soixante-deux sermons conservés chez un neveu du prédicateur, Urguet de Saint-Ouen ; en 1834, parurent en deux volumes des lettres adressées à ses neveu et nièce Urguet : Mémoires ou Correspondance secrète du P. Lenfant (sic). D'inégale valeur oratoire, les Sermons sont imprégnés de sens évangélique, mais avec le souci apologétique qui marque cette époque. Leur esprit apostolique excita l'acrimonie des Nouvelles ecclésiastiques (25 juillet 1773, p. 120). La correspondance, alimentée de toutes les nouvelles du moment (1790-1792), manifeste un abandon filial à la Providence. Lanfant s'y fait le propagateur de la dévotion au Coeur de Jésus. Les Sermons furent traduits en italien (3 vol., Naples, 1834) et réimprimés en français en 1856...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.