Auteur : Robert RICARD.
 
Tome 9 - Colonne 277
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Titre de l'article : LAREDO (BERNARDIN DE), franciscain, 1482-vers 1540.
Début de l'article :
— Bernardin de Laredo, qui doit être rangé parmi les fondateurs de la grande spiritualité espagnole, présente une double originalité : il est resté toute sa vie simple frère lai et il a exercé la médecine parmi les membres de l'aristocratie de son pays et à la cour de Portugal. Né à Séville en 1482, dans une famille de petite noblesse, il fut d'abord page au service d'un noble andalou d'origine lusitanienne, Alvaro de Portugal. Ses études, qui sont mal connues, auraient commencé vers 1495 : d'abord le latin et les arts, puis la médecine et enfin la théologie. Mais il donne à bien des égards l'impression d'un autodidacte. En 1510, suivant l'exemple d'un de ses amis, il entra comme frère convers chez les franciscains de la custodie des Anges, qui devait être élevée en 1518 au rang de province. Il passa dès lors la majeure partie de son existence au couvent de San Francisco del Monte de Villaverde, à une trentaine de kilomètres au nord de Séville. A cause de ses connaissances médicales, il fut chargé des fonctions d'infirmier pour toute la province, et il tira de cette activité deux ouvrages de médecine, rédigés mi-en latin mi-en castillan, la Metaphora medicinae (Séville, 1522 et 1536) et le Modus faciendi cum ordine medicandi (Séville, 1527, 1534, 1542), dont les éditions attestent le succès. Sa réputation dans ce domaine lui valut d'être appelé plusieurs fois à la cour de Portugal, où il soigna en particulier la reine Catherine, femme du roi Jean III et soeur de Charles Quint. Néanmoins, ce qui a fait surtout la renommée de Bernardin de Laredo, ce sont ses ouvrages spirituels : 1) la Subida del Monte Sion (« Ascension de la montagne 278 de Sion »), dont la première édition parut à Séville en 1535, et dont la seconde, sensiblement différente de la première, parut dans la même ville en 1538 ; 2) un petit traité consacré à saint Joseph, publié en appendice au précédent et intitulé Josephina. Bernardin disparut sans bruit peu d'années après la publication de ses écrits spirituels, probablement vers 1540, au couvent de San Francisco del Monte. La Josephina est un opuscule édifiant à la louange de saint Joseph. L'auteur rappelle que celui-ci est le plus grand des saints après Marie elle-même et le plus...

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