Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 9 - Colonne 315
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Titre de l'article : LA RUE (CHARLES DE), jésuite, 1643-1725.
Début de l'article :
— Né le 2 août 1643, Charles de La Rue était le fils d'un marchand parisien. Après ses études au collège de Clermont, à Paris, il fut admis dans la compagnie de Jésus le 7 septembre 1659. Son curriculum de formation est classique : noviciat, deux ans de philosophie au collège de Clermont, où il est ensuite régent de la sixième aux humanités, puis de rhétorique à Rouen et Caen ; il achève sa philosophie à La Flèche, et suit les cours de théologie à Paris (1671-1675). Il est prêtre en 1674. Comme la mission du Canada ne lui est pas accordée, il revient, après sa troisième année de probation faite à Rouen, au collège à Paris comme écrivain puis comme professeur de rhétorique (1678-1679). Il est préfet des études au collège d'Alençon en 1679-1681. Il participe alors à des controverses courtoises avec le pasteur Élie Benoît, et commence sa longue carrière de prédicateur, en particulier à la maison professe de Paris (1684-1696). Admiré par Corneille † 1684, conquis par Daniel Huet † 1721 et ami de Bossuet, il prêche au Louvre devant la cour en 1687 ; il reste trente ans « prédicateur du roi », reconnu parmi les meilleurs orateurs de l'époque. En 1697 et 1698, après ses attaques du quiétisme, le supérieur général, Thyrse Gonzalès, le fit déplacer. La Rue s'en fut missionner en 1700 dans les régions protestantes de Montauban où son éloquence et sa douceur le firent apprécier. Rappelé sans doute sur l'intervention de Louis Le Valois, confesseur des princes, La Rue est d'abord à Pontoise (1702), puis réintégré à la maison professe de Paris (1704). Il prononce l'oraison funèbre de Bossuet, le 23 juillet 1704, et, à partir de 1705, il est confesseur à la cour, ce qui l'oblige à de fréquents séjours à Versailles. Nommé supérieur de la maison professe en 1718, il se retire en 1721 au collège Louis-le-Grand, où il meurt le 27 mai 1725. Poète et orateur, La Rue n'est pas spécialement un théologien. A Paris, il se rattache plutôt au parti des 316 prédicateurs, opposé à celui des écrivains théologiens « de la bonne intention », résolument antijanséniste (cf supra, col. 124). Encouragé par Bossuet, dévoué au cardinal de Noailles, archevêque de Paris, dont il est le candidat à la succession de La Chaise comme confesseur du roi, La Rue prêche une morale assez...

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