Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 9 - Colonne 328
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Titre de l'article : LATASTE (MARIE), religieuse du Sacré-Cœur, 1822-1847.
Début de l'article :
— Née le 21 février 1822 à Mimbaste (Landes), Marie Lataste vécut avec ses parents paysans jusqu'en avril 1844, date à laquelle elle gagna Paris. 329 Admise comme coadjutrice dans la congrégation des religieuses du Sacré-Coeur, elle fit son noviciat à Conflans, puis fut envoyée en mai 1846 à la maison de Rennes. Elle y mourut l'année suivante, le 9 mai. A partir de 1839, la vie spirituelle de Marie Lataste est marquée par des visions imaginaires du Christ. Elle fut guidée, de 1841 jusqu'à son entrée au Sacré-Coeur, par le curé de Mimbaste, Ambroise Darbins, et par P. Dupérier, directeur du grand séminaire de Dax. Sur leur ordre, Marie mit par écrit les récits de ses visions et les enseignements qu'elle avait recueillis et continuait de recevoir de la bouche du Christ. L'abbé Pascal Darbins, neveu du curé de Mimbaste, publia en 1862 La vie et les oeuvres de Marie Lataste (3 vol., Paris). La deuxième édition (1866) comporte une nouvelle vie rédigée anonymement par la mère Adèle Cahier, du Sacré-Coeur, une introduction sur les révélations privées par le jésuite P. Toulemont † 1889 et des notes dues au jésuite P. Gamard † 1889 ; le texte est revu et collationné sur les manuscrits. Autres éd. : 1870, 1872, 1876, 1877, 1974 ; trad. anglaise, Londres, 1881. Les oeuvres de M. Lataste consistent en une soixantaine de lettres adressées le plus souvent à son curé (entre février 1842 et le 30 avril 1847), treize traités sur la doctrine et les vertus chrétiennes, et enfin 27 lettres doctrinales adressées à son curé de mai 1842 à novembre 1843 ; ces dernières lettres traitent de sujets spirituels, comme la direction de conscience, le discernement du véritable esprit de Dieu dans les visions et révélations, le Christ en croix, etc. Dans tous ces écrits, M. Lataste met de longs discours d'enseignement et d'encouragement dans la bouche du Christ. On a pu remarquer que trente-deux passages sont des traductions de Thomas d'Aquin (A. Poulain, Des grâces d'oraison, 11e éd., Paris, 1931, p. 355). Au reste, on ne constate pas d'exaltation maladive, ni d'imprudence doctrinale dans ces écrits ; mais la pensée en est souvent vague et parfois obscure. Le meilleur est certainement le grand amour de Marie Lataste pour le Christ et sa dévotion à la présence...

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