Auteur : Louis GAILLARD.
 
Tome 5 - Colonne 183
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Titre de l'article : FERRAND (GERMAIN), mauriste, † 1680.
Début de l'article :
— Né vers 1618, à Paris, Germain Ferrand entra à l'abbaye bénédictine de Jumièges, après des études faites à Vendôme chez les oratoriens. Il fit profession le 8 novembre 1636 à dix-neuf ans. Edmond Martène s'étend sur sa mortification : jeûnes, cilices, veilles ; on dut sans cesse le modérer dans cet ordre de choses. Il fut prieur de Lyre (1651), de Tiron (1654), de Saint-Taurin d'Évreux (1657), de Saint-Jean d'Angély (1660-1666 et 1669-1675), de Nouaillé (1675), et deux fois visiteur de la province de Chezal-Benoît (1666 et 1678) ; il l'était depuis le chapitre général de 1678, au moment de sa mort qui survint à Saint-Allyre de Clermont le 15 septembre 1680. Ce réformateur ne borna pas son activité aux monastères mauristes. Sa soeur aînée était grande prieure de l'abbaye de Montmartre et il eut de fréquents entretiens avec l'abbesse Françoise-Renée de Lorraine † 1682. Il eut aussi à conseiller l'abbesse de Notre-Dame de Saintes et fut chargé par l'évêque de Poitiers de réformer le monastère de la Mothe-Saint-Héray. On peut donc dire que Germain Ferrand fut l'un des plus actifs moines réformateurs de la congrégation de Saint-Maur, qui en compta un bon nombre. Il a composé un Catéchisme de la perfection religieuse monastique pour les novices, dialogue où le novice expose la doctrine à son maistre. Ce manuscrit de 109 feuillets (Paris, Bibl. nat., Fonds franç. 19631) a dû être écrit en vue de la publication. Le ms 19315 contient, sous le titre factice de Mélanges ascétiques, des Bons propos pour lire et renouveller tous les mois et mettre en pratique tous les jours (f. 1-11), datés de 1669 ; ils sont suivis (f. 12-21) du résumé et de l'application de passages du Catéchisme sur divers exercices de la vie journalière (lecture de la Règle, coulpe, travail manuel, repas, récréation, examen de conscience). Viennent ensuite des Avis et pratiques pour faciliter l'oraison mentale (f. 22-42), au profit de jeunes religieux, et de Pensées sur la pénitence et le Confiteor (f. 43-57), d'une austérité assez marquée. Ces deux textes, d'une autre main que les Bons propos, ne sont peut-être pas de G. Ferrand, surtout le second. 184 On trouvera une notice...

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