Auteur : Suzanne P. MICHEL.
 
Tome 9 - Colonne 415
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Titre de l'article : LAURENT DE LA RÉSURRECTION, carme déchaussé, 1614-1691.
Début de l'article :
— Laurent de la Résurrection naquit en 1614 en Lorraine, au village d'Hériménil, près de Lunéville. Il se nommait Nicolas Herman et reçut de ses parents une éducation chrétienne. Soldat pendant la guerre de Trente ans, blessé par les suédois devant Rambervillers, en 1635, semble-t-il, il abandonne les armées pour s'adonner à la vie religieuse. Il se mit d'abord sous la conduite de son oncle, carme déchaussé en Lorraine, puis essaya la vie érémitique, enfin se rendit à Paris (c'est probablement à cette époque qu'il faut situer son séjour, en tant que laquais, chez Gaspard de Fieubet, trésorier de l'Épargne) et prit l'habit religieux comme frère convers au couvent des carmes déchaux de la rue de Vaugirard, en 1640. Il y remplit fort longtemps l'office de cuisinier, et c'est sans doute à ce titre qu'il allait faire les achats de vin de Bourgogne dont il donne le récit imagé ; âgé, infirme, on le transféra à la « savaterie ». Il mourut en 1691. Les sources documentaires concernant Laurent de la Résurrection sont rares et peu sûres, tout au moins en ce qui concerne l'exactitude historique, mais elles n'affectent pas la doctrine. Par les soins de l'abbé Joseph de Beaufort, grand vicaire du cardinal de Noailles, furent publiés successivement : Maximes spirituelles (contient l'Éloge de Laurent par Beaufort, les Maximes et 16 Lettres) et Les moeurs et entretiens. Le second ouvrage reprend une partie de la matière de l'Éloge de l'abbé de Beaufort ; cependant, si les renseignements biographiques sont moins nombreux, l'étude du caractère y est plus poussée, ainsi que la portée pratique de l'enseignement du religieux. Modestie, affabilité, simplicité semblent les traits qui ont le plus frappé ceux qui ont connu Laurent ; mais ils découvraient rapidement que cette simplicité était celle d'un grand spirituel, favorisé de grâces mystiques et que sa foi avait conduit à l'expérience de la présence de Dieu. Il ne saurait donc être question d'une doctrine, encore moins d'un enseignement dont le mot seul eût effarouché l'humilité de Laurent. Cependant, de sa manière d'être et d'agir, de ses entretiens avec les religieux de son couvent ou...

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