Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 9 - Colonne 442
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Titre de l'article : LÉANDRE DE DIJON, capucin, † 1667.
Début de l'article :
— Né vers 1598 à Dijon, Léandre reçut l'habit des capucins à Lyon, le 2 octobre 1615. Gardien des couvents de Tournon (1628-1630), de Lyon Saint-André (1632), de Vienne en Dauphiné (1633-1636), où il fut aussi lecteur en philosophie, de Moulins (1642), d'Autun (1645), de Grenoble (1649), de Lyon Saint-François (1646, 1653), de Dijon (1650, 1654, 1657), il fut définiteur provincial de 1644 à 1666 et vicaire provincial en 1658. Il remplit régulièrement le ministère de la prédication. Il mourut à Lyon en 1667. Malgré les divergences des bibliographes qui ont multiplié les ouvrages de Léandre, il semble qu'on ne puisse lui attribuer, en plus de l'Oraison funèbre de l'évêque de Châlons, Jacques de Neuchèze (Châlons-sur-Saône, 1658), que les in-folios suivants (ce sont les seuls ouvrages retrouvés) : Les vérités de l'Évangile ou l'idée parfaite de l'amour divin exprimée dans l'intelligence cachée du Cantique des cantiques (2 vol., Paris, 1661, 922 + 918 p.) ; Discursus praedicabiles in aureas sentencias Doctoris gentium… divisi (Paris, 1665, 442 p.). Ces deux ouvrages sont des traités de théologie spirituelle, traités immenses qu'on ne peut résumer et analyser qu'au prix d'une courageuse lecture. Jusqu'ici on les a abordés sous des aspects particuliers : le stoïcisme, le désir naturel du surnaturel, le Coeur de Jésus et l'idée du véritable amour. D'autres pistes de recherche seraient fructueuses chez un auteur qui a beaucoup lu et beaucoup réfléchi. L'érudition de Léandre est en effet sobre, choisie et large ; elle va de Platon au pseudo-Denys et à Marsile Ficin, de Bernard de Clairvaux et des victorins à Bonaventure, de Gerson à Laurent Justinien (des pages entières de divers traités de Laurent sont citées dans les deux ouvrages de Léandre). Le dionysisme de Léandre serait à étudier ; il y aurait lieu surtout de reprendre son exposé sur l'amour de Dieu (Vérités, t. 1). Non seulement il conviendrait de montrer les qualités et les effets de cet amour dans le cours de la vie chrétienne, mais il y aurait à préciser ce qu'est « la rhétorique divine de l'amour » (p. 439-446 ; expression prise à Guillaume de Paris), ce que sont les « épreuves de l'amour » (p. 494-510), les « recherches »...

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