Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 9 - Colonne 454
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Titre de l'article : LE BOULLANGER (BOULANGER ; CHARLES DE PARIS), capucin, † 1650.
Début de l'article :
— Nous ne savons de Charles Le Boullanger (orthographe de la page de titre et de la signature de l'Épistre dédicatoire) guère plus que ce qu'il dit de lui dans les Solitudes. Appartenant à une famille parisienne de robe, entré chez les capucins de la province de Paris, il a « prêché dix ans tout d'une haleine dans les plus célèbres paroisses de Paris », soit à partir des environs de 1635. Il annonce deux autres ouvrages : « La journée de saint Paul » et « L'aimable conduite du Saint-Esprit », « qui est, précise-t-il, toute prête à voir le jour ». Effectivement, les approbations des Solitudes joignent deux ou même trois de ces titres. L'auteur renvoie lui-même à sa « Journée de saint Paul » (dans les « Conseils » et l'« Ordre du jour » qui précèdent la retraite) ; en 1645, la publication de « La journée » n'est pas faite encore (« Je vous le promets 455 dans quelque temps », p. 137). Il renvoie également (p. 277) à un « Traité de l'union d'amour avec Dieu » qu'il a sans doute publié, anonymement, en 1646. On lui a parfois attribué (vg Fr. Pérennès, Dictionnaire de bibliographie catholique, t. 2, Paris, Migne, 1859, col. 277 ; Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum… capuccinorum, Venise, 1747, p. 58) L'exercice des trois clous amoureux et douloureux… (Paris, 1635), qui est de Martial d'Étampes (cf DS, t. 5, col. 1375) ; Le Boullanger déclare en tout cas que ses Solitudes sont « un premier essai », « un premier exercice ». Les nombreuses Solitudes qui paraissent au 17e siècle sont tout simplement des retraites, dont elles adoptent et le genre et les thèmes de méditations. Les Dix solitudes (Paris, 1645) de Le Boullanger sont aussi une retraite (il l'a prêchée aux religieuses de Fontevrault, p. 213), mais centrée exclusivement sur le thème de la « solitude » (au rythme d'une méditation ou réflexion et d'une conférence journalières). Non seulement Le Boullanger manifeste une étonnante connaissance de la littérature de la « solitude », — d'Élie, des Pères du désert, d'Augustin, jusqu'à Bernard de Clairvaux, « Dacryanus » (= Louis de Blois) et même...

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