Auteur : Nicolas HUYGHEBAERT.
 
Tome 9 - Colonne 516
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : LEFEBVRE (GASPARD), moine bénédictin, 1880-1966.
Début de l'article :
— Pierre-Gaspard Lefebvre naquit à Lille, le 17 juin 1880, dans une famille d'industriels. Il fit ses études à l'école abbatiale de Maredsous, en Belgique, et entra dans ce monastère le 26 mars 1899. Il fit profession le 6 avril 1900 et fut ordonné prêtre à Namur le 10 août 1904. Il avait fait ses études de théologie à l'abbaye du Mont-César, à Louvain, sous la direction de Colomba Marmion. Il fut mis à la disposition de Gérard van Caloen, chargé de la restauration de l'ordre bénédictin au Brésil. Gaspard Lefebvre séjourna dans ce pays de 1906 à 1914. Rentré en France peu avant la guerre, il resta bloqué à Lille par l'invasion. C'est alors qu'il inaugura sa propagande liturgique. En 1915, il faisait paraître en petits fascicules des commentaires sur les messes de l'année. Appelé en 1919 à l'abbaye de Saint-André-lez-Bruges pour assister le jeune abbé Théodore Nève, il lança en 1920 son Missel quotidien et vespéral, inspiré du Missel des fidèles de van Caloen. « Le missel de dom Lefebvre » répondit à un besoin profond du peuple chrétien ; il connut un immense succès et se répandit dans le monde, traduit en cinq langues. Sans cesse remanié et adapté par ses confrères de Saint-André, en particulier par Théodore Ghesquière, il connut des tirages impressionnants. Gaspard 517 Lefebvre mourut à l'abbaye de Saint-André le 16 avril 1966. Travailleur infatigable, G. Lefebvre a beaucoup écrit, surtout des brochures et des articles, notamment dans le Bulletin paroissial et liturgique (devenu Paroisse et liturgie), qu'il avait lancé en 1919. On mettra à part Liturgia. Ses principes fondamentaux, paru en 1920. G. Lefebvre n'est pas un théoricien, ni un novateur. « Tout ce que j'ai écrit, répétait-il, c'est de Dom Colomba que je le tiens ». Convaincu que le sacrifice eucharistique est au centre de la vie chrétienne, qu'il est le moyen le plus efficace pour sanctifier nos existences en les faisant participer au sacrifice rédempteur du Christ, G. Lefebvre a voulu « révéler » en quelque sorte cette source vivifiante ; entraîner le plus grand nombre de chrétiens à une vie « liturgique », c'est-à-dire eucharistique, vécue. Catéchète-né, il a senti d'instinct la valeur pédagogique unique de la...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.