Auteur : Jacques LE BRUN.
 
Tome 9 - Colonne 540
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Titre de l'article : LEGET (ANTOINE), prêtre, 1658-1728.
Début de l'article :
— Né à Calians au diocèse de Fréjus, Antoine Leget fut directeur, professeur et supérieur au séminaire d'Aix-en-Provence. Le livre qu'il publia contre les Maximes des saints de Fénelon en 1699 lui procura la connaissance du cardinal de Noailles. Après la mort de Daniel de Cosnac (en 1708) à qui il avait dédié en 1703 La conduite des confesseurs, on déféra au nouvel archevêque d'Aix les traités de la grâce et des actes humains qu'il avait professés ; Charles de Vintimille, peu satisfait des réponses rédigées par Leget (avec la collaboration de François Gastaud), censura le 10 mai 1710 douze propositions 541 comme renouvelant « ouvertement les erreurs de Baïus et de Jansénius » (Mandement.., Paris, 1710, B.N. impr. E 2400 Aix 5). Leget dut quitter Aix ; il se retira en Provence, chez la présidente Baillet, puis en 1715 à Paris où il vécut caché avec deux amis aussi proscrits, M. Arnaud curé des Accoules à Marseille et M. Arnaud curé d'Ollioules au diocèse de Toulon. Arrêté, Leget resta en prison jusqu'à la mort de Louis XIV ; alors le cardinal de Noailles l'envoya dans la communauté de Saint-François de Sales et Mlle de Montbaly le prit comme chapelain de la communauté de Sainte-Pélagie au faubourg Saint-Marceau, où il mourut le 24 mars 1728. Les véritables Maximes des saints sur l'amour de Dieu tirées de l'Écriture sainte et des saints Pères parurent à Paris en 1699 (achevé d'imprimer, 15 février 1699). Une « nouvelle édition augmentée », la même année, ne se caractérise que par l'imposition d'une nouvelle page de titre portant le nom de l'auteur et par l'addition d'un feuillet comportant les propositions de Fénelon condamnées en mars ; de même, l'« édition » anonyme de Paris en 1714 reprend le livre de 1699 avec imposition d'une nouvelle page de titre. Leget s'appuie surtout sur saint Augustin pour défendre un ascétisme rigoureux (p. 34, 80, 109), pour lutter contre l'indifférence au salut (p. 26-27) et le consentement à la damnation : les épreuves des mystiques ne sont pour lui que de « pieux excès » (p. 70, 277, 289-290), car, selon Leget, Dieu ne peut se plaire à punir (p. 125-127) et les sécheresses sont souvent le signe de l'endurcissement (p....

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