Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 9 - Colonne 542
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Titre de l'article : LEGRIS-DUVAL (RENÉ-MICHEL), prêtre, 1765-1819.
Début de l'article :
— Fils d'un conseiller du roi, René-Michel Legris-Duval naquit à Landerneau (diocèse de Saint-Pol-de-Léon), le 16 août 1765. L'abbé Y. Querbeuf, parent de sa mère, lui obtint une bourse au collège Louis-le-Grand de Paris, d'où il passa en octobre 1786 au séminaire de Saint-Sulpice. Prêtre le 20 mars 1790, il n'eut qu'un bref ministère d'enseignement que la Révolution interrompit ; retiré à Versailles, il exerçait clandestinement son sacerdoce, non sans publier des brochures contre la Constitution civile du clergé. Le matin de la mort de Louis XVI, il osa se présenter à la Commune de Paris pour s'offrir à assister le condamné ; il se cacha ensuite à Meudon. La réouverture des églises lui permit de mettre en oeuvre ses dons d'orateur et de directeur spirituel. Attaché, d'abord comme précepteur (1796), à la maison du duc de La Rochefoucauld-Doudeauville, il composa pour son élève le Mentor chrétien (premier titre : Fondements de la morale, Paris, 1797 ; nombreuses rééd. jusqu'en 1860), premier tome seul paru d'un « cours complet d'instructions religieuses », exposant « la religion naturelle » selon « les principes, les raisonnements, la méthode et souvent les propres expressions » de Fénelon. Apôtre au zèle rayonnant, doublé d'un royaliste convaincu, il suscita plusieurs organisations à but charitable (assistance aux enfants savoyards, visite des hôpitaux, instruction des prisonniers, etc), où se manifestait aussi parfois son opposition à l'Empire (secours aux émigrés, caisse en faveur des « cardinaux noirs ») ; il a joué un rôle important dans le soutien de nombreuses initiatives catholiques (instituts d'enseignement, religieuses de Saint-André, Chevaliers de la foi, Missionnaires de France, Filles repenties, etc). Il mourut à Paris, le 18 janvier 1819. Si ses Sermons (2 vol., Paris, 1820, 1823, 1834 ; repris dans le t. 73 des Orateurs sacrés, Paris, 1856) se ressentent des circonstances solennelles où ils furent prononcés, les Lettres spirituelles (Paris, 1864) expriment mieux la forte doctrine et l'esprit apostolique de cet aumônier de l'aristocratie sous l'Empire et la Restauration. Feller (qui mentionne un Traité sur l'immortalité de l'âme,...

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