Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 6 - Colonne 1110
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Titre de l'article : GUERRA. (FRANÇOIS), frère mineur et évêque, † 1657.
Début de l'article :
— François Guerra, né vers 1584 à Villagarcia de Campos (Valladolid), entré chez les frères mineurs de l'observance, enseigna la théologie, acquit une réputation d'orateur, devint secrétaire général de l'ordre et, en 1639, fut le candidat de Philippe IV au généralat de tout l'ordre. Il fut nommé évêque de Cadix en 1642 et de là transféré à Plasencia en 1656. Il avait été choisi en avril 1655 comme ambassadeur extraordinaire de la cinquième Junta de la Concepción pour solliciter du pape Alexandre VII sinon la définition du dogme de l'Immaculée Conception, du moins la reconnaissance la plus large du culte. Mais, pendant les préparatifs, Guerra mourut à Plasencia le 3 décembre 1657. Guerra tenait prêt pour l'impression dès 1650, dit Jean de Saint-Antoine, un De quadripartita locutione Beatae Virginis Mariae in Evangelio, où les prédicateurs auraient trouvé une aide précieuse pour leurs sermons marials, mais on ne sait s'il fut jamais publié. L'unique ouvrage édité sous son nom parut après sa mort : Majestas gratiarum ac virtutum omnium Deiparae Virginis Mariae, 2 vol., in-folio, Séville, 1659. Le premier tome établit la thèse de l'Immaculée Conception (livres 1 et 2, 720 pages) ; le second détermine contre les adversaires l'objet du culte (livre 3, p. 1-252) et traite des dons et privilèges de la Vierge (livre 4, nouvelle pagination, p. 1-416). L'ouvrage s'inscrit dans le cadre des controverses immaculistes espagnoles. L'exposé, qui se défend de rien devoir aux scolas-tiques, se présente sans plan logique. Fortement appuyé sur l'Écriture et la tradition, dont il tire parfois des arguments de médiocre valeur, Guerra défend les positions scotistes. Les études, consacrées ces derniers temps à l'Immaculée Conception, à la corrédemption, à l'Assomption, à la royauté de Marie, font à peu près toutes une place à Guerra. Le livre 4 sur les vertus et les dons de la Vierge nous intéresse davantage. Il se compose, entre autres, d'un volumineux traité sur la foi (251 pages) : la foi de la Vierge est établie à partir de l'adage, « Deo et Christo propinquior, eo fide illustrior » (p. 11) ; l'auteur développe ensuite la foi de la Vierge dans les principaux mystères, en particulier en l'incarnation à travers la vie...

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