— 1. Vie. Formation. — 2. Œuvre oratoire. — 3. Œuvre législative. — 4. Règles de spiritualité monastique. — 5. Œuvre poétique. — 6. Testament.

1. VIE. FORMATION.

— 1° Né le 19 septembre 866 à Constantinople de la princesse Eudocie Ingerina, Léon avait comme père, selon la rumeur publique colportée par les chroniqueurs byzantins, non le mari (Basile le macédonien alors co-empereur), mais l'amant de sa mère, le basileus Michel III, bientôt assassiné par Basile (23 septembre 867) qui succéda à sa victime et, après quelque hésitation, associa Léon à l'empire (870). La disparition de son frère aîné Constantin (3 septembre 879) permit à Léon de monter sur le trône impérial à la mort de son père putatif, Basile Ier (29 août 886). Un des premiers actes du souverain fut de déposer son maître, le patriarche Photius (29 ou 30 septembre 886), pour le remplacer par son propre frère, Étienne, âgé de dix-huit ans (18 décembre 886), lequel mourut le 17 ou 18 mai 893 et eut comme successeur Antoine Cauleas sous le patriarcat duquel se place le synode d'union qui liquida définitivement la crise photienne (899). A ce moment-là s'exaspérait une autre affaire, celle de la tétragamie ou des quatre mariages successifs du basileus. Désireux de s'assurer un héritier (après le décès des impératrices Théophano en 896 et Zoé en 899, et la mort en couches de l'impératrice Eudocie à Pâques 901), Léon épousait en quatrièmes noces une concubine, Zoé, qui lui avait donné le fils attendu (905). Scandaleuse aux yeux des byzantins et aux termes de la loi que Léon lui-même avait promulguée, mais sanabilis par une dispense au jugement de l'évêque de Rome alors consulté (906), cette union provoqua une scission au sein de l'Église byzantine (abdication du patriarche Nicolas le mystique, excommunicateur du tétragame, et son remplacement par Euthyme en février 907 ; DS, t. 4, col. 1719-1720) et finalement la rupture de la communion avec l'Église romaine juste après la mort de Léon, survenue le 11 mai 912, après une longue maladie qui eut raison de la pleine maturité du pieux empereur. A la bibliographie de Catholicisme, t. 7, 1972, col....

[...]