Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 9 - Colonne 644
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Titre de l'article : LÉONARD DE GIFFONI, frère mineur et cardinal, † vers 1407.
Début de l'article :
— Léonard est né à Giffoni Valle Piana, dans la province de Salerne, vers 1335-1340 ; le patronyme de Rubeis, qui lui est donné notamment par L. Wadding (Annales Minorum, an. 1373, n. 19, t. 8, Quaracchi, 1932, p. 327) et, bien antérieurement, en tête du manuscrit de l'un de ses écrits (Grenoble, Bibl. munic., ms 988, 136r), est traduit généralement par Rossi. Entré dans l'ordre de saint François, il prit les grades en théologie, autant que l'on sache, à l'université de Cambridge. Devenu ministre provincial de la Terre de Labour, il participa comme tel, en 1373, au chapitre général de Toulouse où il fut promu, le 5 juin, ministre général de son ordre. Dans les statuts promulgués au même chapitre, Léonard montra combien il se souciait de la discipline religieuse, de la pratique de la Règle en matière de pauvreté, du recrutement des maîtres en théologie et du renfort du personnel missionnaire en Bosnie, en Russie et dans les vicairies orientale et septentrionale (Miscellanea francescana = MF, t. 29, 1929, p. 171-176). Il contribua en outre à la répression de l'hérésie en Corse et en Sardaigne et à l'implantation de l'Observance en encourageant l'oeuvre de son initiateur Paoluccio di Vagnozzo Trinci († 1390 ou 1391). Ayant refusé la dignité cardinalice offerte par Urbain VI qui voulait le gagner à sa cause (18 septembre 1378), le ministre général fut destitué de sa charge ; le 16 décembre suivant il acceptait le cardinalat avec le titre de Saint-Sixte de la part du pape d'Avignon Clément VII. Resté provisoirement à Naples, il tomba, en septembre 1381, aux mains de Charles de Durazzo, l'instrument des représailles d'Urbain VI, et vécut cinq ans en captivité. Libéré contre toute attente, il put gagner Avignon le 13 mai 1387 et s'établit dans l'ancienne université, place des Études (M. Dykmans, Les palais cardinalices d'Avignon, dans Mélanges de l'École française de Rome, t. 83, 1971, p. 389, 402, 406-407). La même année il fit partie d'une commission cardinalice chargée d'examiner les thèses soutenues par le dominicain Jean de Monzon à l'université de Paris, notamment contre l'Immaculée Conception. Léonard participa activement aux discussions et aux démarches visant à mettre fin au...

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