Auteur : Bertrand-Georges GUYOT.
 
Tome 6 - Colonne 1121
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Titre de l'article : GUERRIC DE SAINT-QUENTIN,
Début de l'article :
frère prêcheur, † vers 1245. — Originaire de Saint-Quentin en Vermandois, alors « en Flandre », Guerric entra chez les frères prêcheurs récemment fondés. Auparavant il avait étudié et vraisemblablement professé les arts libéraux et connaissait bien la médecine. Frère prêcheur, il enseigna d'abord à Bologne, puis devint maître en théologie à Paris, après Jean de Saint-Gilles à qui il succéda au couvent de Saint-Jacques, dans la chaire des étrangers, en 1233 (ou 1232). Il assista à la dispute de 1238 sur la pluralité des bénéfices ; il tint encore une question disputée sur la vision béatifique après les condamnations de 1241, peut-être à la suite du chapitre des dominicains de 1243. Ses contemporains sont, à Saint-Jacques, Hugues de Saint-Cher et Godefroid de Bléneau ; chez les franciscains, Alexandre de Halès, Jean de la Rochelle et Guillaume de Middle town ou de Melitona auquel il était lié d'amitié. Une vision, rapportée par les Vitae Fratrum, oblige à situer sa mort avant celle de Jean de la Rochelle (3 février 1245), en tout cas avant celle d'Alexandre de Halès (21 août 1245). Nous possédons de lui, en manuscrits, des sermons, des commentaires bibliques (livres sapientiaux, Isaïe, évangile de saint Jean, épîtres de saint Paul, Apocalypse), des quodlibets et des questions disputées (De sacramentis, De novissimis, De vita contemplativa et activa, etc) ; de ces dernières, quelques-unes sont éditées, au moins partiellement. Dans ses commentaires de la Bible, Guerric utilise abondamment ceux de Hugues de Saint-Cher, mais les critique dans un esprit plus littéraliste, plus systématique et plus scolastique. Sans être de premier ordre, la place de Guerric dans la théologie de la première moitié du 13e siècle n'est pas négligeable ; elle tient en grande partie à ses efforts, plus ou moins fructueux, pour mettre au point des théories ou des notions théologiques. Sur un point en particulier, Guerric est un témoin intéressant de la crise de la théologie à Paris en 1241 touchant la vision béatifique : on possède de lui, sur ce sujet, une question antérieure à la condamnation de 1241, puis celle qu'il 1122 soutint par la suite pour aligner son enseignement sur les données de la foi rappelées alors par les maîtres de Sorbonne. Deux lignées de réflexion étaient en...

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