Auteur : Dominique JULIA.
 
Tome 9 - Colonne 676
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Titre de l'article : LE PELLETIER (CLAUDE), prêtre, 18e siècle.
Début de l'article :
— Claude Le Pelletier est né vers 1670 à Faucogney, en Franche-Comté. Il est mort selon les uns à Faucogney, le 12 juillet 1743, et selon d'autres vers 1751. Ce fougueux 677 combattant de la lutte antijanséniste est appelé à Reims par un archevêque non moins militant, François de Mailly, qui le nomme en 1719 curé de la paroisse Saint-Pierre de sa ville épiscopale et chanoine de la cathédrale. Exilé plusieurs fois à partir de 1725 pour la violence de ses écrits, il reçoit un satisfecit de l'Assemblée du Clergé de 1730 qui lui accorde une pension de cinq cents livres. Retiré à partir de 1735 à la Trappe de Septfonts (Allier), il y poursuit avec la même vigueur ses adversaires, rééditant ses oeuvres polémiques, tout en composant des ouvrages d'ordre spirituel. Il meurt vraisemblablement, selon nous, en 1751. Ses écrits se partagent inégalement entre un bloc où les circonstances de la querelle autour de la Constitution Unigenitus jouent un rôle prépondérant (c'est le plus important) et une petite partie moins liée à l'actualité. Mais comme l'écrit l'auteur lui-même dans le tome 2 de son Traité de l'amour de Dieu (dédicace), « les esprits des Franc-Comtois ne sont pas des roseaux agités du vent, ils sont trop solides et trop éclairés pour donner dans les nouveautés et dans les faux principes ». Si l'on applique cette maxime à notre écrivain, tel titre en apparence plus « spirituel » s'avère en fait rempli de la polémique contemporaine : « Dans la cause de Jésus-Christ tout homme est soldat » (Défense de la Constitution de N. S. P. le Pape, Liège, 1714, Avertissement). L'auteur est en fait un défenseur acharné et aveugle du corps épiscopal contre les théories presbytériennes ; la seconde section du Traité de l'amour de Dieu (tome 2), intitulée « Celui qui aime Dieu obéit à l'Église et au Roi », et divisée en propositions et corollaires, déclare le corps épiscopal infaillible et condamne sans ménagement tous ceux qui lui résistent : « Quiconque résiste au corps épiscopal est évidemment un impie scandaleux et un hypocrite sans moeurs, quoi qu'il puisse faire, et quelque vertu et sainteté qu'il affecte de pratiquer, quelque science qu'il puisse avoir » (§...

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