Auteur : Peter G. BOEREN.
 
Tome 6 - Colonne 1127
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Titre de l'article : GUIARD DE LAON, évêque, vers 1170-1248.
Début de l'article :
— 1. L'universitaire et l'évêque. — 2. Les sermons. — 3. L'Epistola de caritate du pseudo-Guiard.
1. L'universitaire et l'évêque.
— Guiard de Laon apparaît pour la première fois en 1212 comme chapelain personnel de Robert de Châtillon, élu au siège de Laon. De 1215 à 1221, il est archidiacre et officiai de l'Église de Troyes. Appelé à Paris, il devient chanoine de Notre-Dame et maître-régent. Nommé chancelier de l'université en 1237, il est élu un an plus tard évêque de Cambrai. Il meurt à l'abbaye d'Affligem, le 16 septembre 1248, après y avoir vécu quelques mois dans la stricte observance cistercienne.
1° La régence parisienne.
— Dans les premières années du 13e siècle, Guiard fait probablement ses études théologiques à Paris, où il a pu être l'élève de Prévostin de Crémone et de Guy d'Orchelles qu'il citera dans ses oeuvres. Dès avant 1228, il est professeur régent à Paris, mais l'histoire de sa régence compte bien des pages obscures qu'on ne verra pas de sitôt s'éclairer. On ne sait rien du rôle que Guiard joua dans la vacance du siège épiscopal de Paris, en 1227-1228, depuis que N. Wicki a prouvé que le Sermo in curia romana (Douai, ms 434, t.1, f. 58a ; éd. partielle par V. Doucet, dans Antonianum, t. 27, 1952, p. 553-557), que j'avais cru pouvoir lui attribuer, est en réalité de Philippe le chancelier. Les huit sermons universitaires que Guiard a donnés en 1230-1231 (4 sont édités par M.-M. Davy, Les sermons universitaires parisiens.., Paris, 1931, p. 218-242) ne nous révèlent rien sur son attitude dans 1128 la grève universitaire de 1228-1231. Toutefois, il est remarquable qu'il ne cite jamais Guillaume d'Auvergne, promu évêque de Paris en 1228, ni le chancelier Philippe, ni aucun maître ayant enseigné après la célèbre grève. On n'est guère mieux renseigné sur la doctrine théologique de Guiard. Les Quaestiones theologicae qu'on a de lui sont peu nombreuses (quatorze dans Douai, ms 434 ; une, peut-être trois, dans Assise, ms 138) et elles ne donnent ses propos qu'au...

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