Auteur : Marianna SCHRADER.
 
Tome 6 - Colonne 1132
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Titre de l'article : GUIBERT DE GEMBLOUX, bénédictin, vers 1124/25-1213.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. 1133
1. Vie.
— Comme le remarquait déjà Mabillon, qui tient Guibert en haute estime, les écrits de Guibert recèlent d'abondants renseignements sur sa biographie ; en particulier sa correspondance livre les grands événements de sa vie, sa personnalité humaine et spirituelle comme son idéal monastique. Né en 1124 ou 1125 à Gembloux, Guibert reçut une éducation soignée dans l'école claustrale, alors très célèbre en Occident, de cette ville ; l'abbaye Saint-Pierre qui la régissait disposait d'une des plus importantes bibliothèques de cette époque et d'excellents abbés l'avaient conduite à une grande prospérité. Après ses études, Guibert devint moine dans cette abbaye, on ignore à quelle date, et sa vie monastique s'y déroula jusqu'à ce qu'en 1156 un incendie détruisît totalement la ville et l'abbaye. La communauté dut se disperser ; quelques moines seulement, dont Guibert, purent demeurer misérablement dans les ruines. Dans cette situation difficile, la discipline monastique se relâcha, des divisions internes déchirèrent l'unité ; un abbé simoniaque fut élu. Guibert souffrit durement de cet état de choses. Avec quelques autres, il travailla par la parole et l'exemple à la restauration spirituelle de l'abbaye et finalement y parvint. Entre-temps, Guibert fit la rencontre de sainte Hildegarde de Bingen ; aux Pays-Bas, la voyante était connue et honorée depuis longtemps ; elle fut pour lui un secours et une lumière. En 1175, une correspondance commença ; une réponse d'Hildegarde aux questions de Guibert est devenue célèbre sous le titre de De modo visitationis suae (PL 197, 98-99, et J.-B. Pitra, Analecta sacra, t. 8 Analecta sanctae Hildegardis, Mont-Cassin, 1882, p. 331-334). Voir la notice de la sainte, DS, t. 7. Guibert rendit visite à l'abbesse dans son monastère du Rupertsberg, puis, avec l'agrément de son abbé, s'y établit (1177) ; la voyante, qui reconnaît en lui un vrai moine, en fait son secrétaire et le père spirituel de sa communauté ; auprès d'elle Guibert trouve la paix de l'âme, comme en témoignent les lettres qu'il écrit du Rupertsberg. En 1179, Hildegarde meurt, mais...

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