— Né à Paris le 5 septembre 1775, Augustin Le Tourneur fut élevé à la « Communauté des clercs de Saint-Sulpice » (1786-1792), puis au séminaire (1800-1803). Pendant ces années, André Émery (cf DS, t. 4, col. 809-810) le guida avec sollicitude, comme les « Souvenirs » du futur évêque en témoignent. Le Tourneur entra en 1803 chez les Pères de la Foi et devint 727 professeur de rhétorique au petit séminaire de Belley. Rentré à Paris en 1807, il acheva sa formation à Saint-Sulpice et fut ordonné prêtre en 1810. Il fut nommé successivement vicaire à Paris (paroisse Saint-Thomas d'Aquin, 1810-1818), prédicateur du roi (1819-1824), vicaire général de Soissons (1825-1834), chanoine de Notre-Dame de Paris, enfin évêque de Verdun (1836). Il mourut à Verdun le 26 janvier 1844. A partir de 1815 au moins, Le Tourneur fut en relations amicales et intellectuelles avec les La Mennais. Avec Félicité il collabora aux éphémères Mémorial religieux (1815-1816) et Revue morale et littéraire (1818) ; il participa activement à la collection de la « Bibliothèque des dames chrétiennes » (20 vol., 1820-1824), qui offrit des traductions de Pères de l'Église, de traités spirituels (Imitation de Jésus-Christ, Combat spirituel, Louis de Blois, Thérèse d'Avila, etc), et un Paroissien complet. C'est là que parut la Nouvelle journée du chrétien (cf DS, t. 8, col. 1464-1465). Dans son diocèse, Le Tourneur s'occupa activement de la formation de son clergé (séminaire, conférences ecclésiastiques) et des congrégations religieuses (Frères des Écoles chrétiennes, Chanoinesses de Saint-Augustin). Depuis son vicariat jusqu'à sa mort, il a été un prédicateur très écouté. Il n'a pas laissé de sermons, mais on en retrouve des échos dans ses publications, en apparence plus pieuses que doctrinales. Le genre de ses écrits est à peu près uniforme : ce sont des considérations, des lectures et des méditations, à la fois dévotes, nourries d'Écriture sainte et illustrées de nombreuses pratiques. Nouvelle journée du chrétien, Paris, 1820, préfacée par Félicité de La Mennais, DS, t. 9, col. 1464-1465 et t. 9, col. 151. — Conduite pour le temps pascal, 1823 (sur la communion pascale et...

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