Auteur : Marie-José MICHEL.
 
Tome 9 - Colonne 727
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : LE TOURNEUX (NICOLAS), prêtre janséniste, 1640-1686.
Début de l'article :
— Né à Rouen le 30 avril 1640, dans une famille pauvre, Nicolas Le Tourneux se fait très tôt remarquer par sa mémoire et son intelligence. Gentien Thomas, maître des comptes à Rouen et père de Pierre, sieur du Fossé (DS, t. 3, col. 1750-1755), finance ses études dans sa ville natale, puis à Paris, chez les jésuites, où Nicolas est le condisciple et l'émule du futur ministre Louvois et de son frère Ch.-M. Le Tellier, futur archevêque de Reims. Le Tourneux achèvera ses études au collège des Grassins. Prêtre en 1662, quelque temps vicaire à Saint-Étienne des Tonneliers à Rouen, il gagne Paris en 1669. Il vit deux ans avec Pierre Thomas et Le Nain de Tillemont (cf DS, t. 9, col. 590) ; par eux il entre en relations 728 étroites avec Antoine Arnauld, Le Maistre de Sacy et leurs amis. Chapelain du collège des Grassins (1671), ses homélies simples, directes, se veulent évangéliques ; elles éveillent un écho profond comme l'avaient fait ses catéchismes de Rouen. L'Écriture sainte, la liturgie, la pastorale sacramentaire, la pratique de la vie chrétienne l'attirent. Il voudrait « faire participer les fidèles par l'intelligence comme par le coeur à tous les actes de la vie chrétienne » (Sainte-Beuve, t. 5, p. 82). Il traduit et commente divers livres de la Bible (Psautier, épître aux Romains, etc), plusieurs Offices, le Bréviaire (il est membre de la commission chargée de la réforme du Bréviaire parisien), et il compose des guides du chrétien, qui deviennent vite très recherchés. D'octobre 1681 à octobre 1682, il est confesseur par intérim des religieuses de Port-Royal des Champs, tandis qu'il prêche le carême de 1682, à la place de P. Quesnel, à la paroisse Saint-Benoît. Le succès est extraordinaire. Le Tourneux est désormais célèbre. Néanmoins, à la fin de 1682, il est obligé de se retirer dans son prieuré de Villers-sur-Fère, au diocèse de Soissons, où il poursuit, dans une retraite studieuse et austère, la rédaction de son Année chrétienne. Il meurt le 28 novembre 1686, à Paris, où il venait se défendre auprès de l'archevêque. Retenons ses principales oeuvres, parmi lesquelles nous distinguons les traductions et les ouvrages plus personnels. Toutes furent imprimées à Paris, et plusieurs souvent rééditées en entier ou en extraits. 1) Traductions...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.