Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 9 - Colonne 856
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Titre de l'article : LINGENDES (CLAUDE DE), jésuite, 1591-1660.
Début de l'article :
— Né à Moulins le 11 septembre 1591, Claude de Lingendes entre au noviciat des jésuites à Lyon le 20 mai 1607. Il était le cousin des deux frères, Jean de Lingendes † 1665, futur évêque de Sarlat, puis de Mâcon, et de Nicolas. Il enseigne les humanités au collège lyonnais de la Trinité. Inscrit à la province des jésuites de Paris en 1622, il fait profession solennelle le 13 juin 1627. Recteur au collège de Moulins, où il demeure de 1636 à 1647, il conseille la duchesse de Montmorency devenue visitandine après l'exécution de son mari décidée par Richelieu ; il assiste Jeanne de Chantal mourante (1641 ; il prononça son oraison funèbre). Dans l'ouest de la France (La Flèche, Tours, Caen, Orléans, etc) et à Paris, il prodigue retraites et prédications, acquérant ainsi une solide réputation d'orateur et de directeur de conscience (il défendit Jeanne Chézard de Matel † 1670 dans sa fondation de l'ordre du Verbe incarné ; cf DS, t. 2, col. 837-840), et il assume des charges importantes dans son ordre (provincial, 1650-1652, trois fois délégué à la congrégation générale). Il meurt à Paris le 10 avril 1660, accablé de douloureuses infirmités. Dans Quelques advis pour bien vivre selon Dieu (Paris, 1660), Lingendes trace le règlement d'une chrétienne pieuse, d'après l'Adresse chrétienne pour vivre selon Dieu dans le monde, de son confrère B. Jacquinot (Pont-à-Mousson, 1614 ; cf DS, t. 8, col. 65). Après des considérations générales sur les vertus et les dévotions, il détaille ce qui doit être accompli chaque jour, semaine, mois, année : l'oraison, l'examen de conscience, la pratique sacramentelle, la retraite y sont présentés dans un foisonnement de prescriptions minutieuses et avec un solide bon sens spirituel. Deux auteurs sont privilégiés : Louis du Pont et François de Sales. Lingendes écrivait ses sermons en latin, ils parurent posthumes : Conciones in quadragesimam Paris, 1661) ; la traduction française (1666) résulte d'un choix et, pour le mettre au point, les éditeurs ont utilisé aussi des notes d'auditeurs. On n'a pas traduit les Conciones… de eucharistiae sacramento (1663). L'importance de Lingendes dans l'évolution de l'éloquence chrétienne en France est certaine, et généralement...

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