Auteur : Gilbert CHÉREST.
 
Tome 9 - Colonne 864
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Titre de l'article : LISLE (JOSEPH DE), bénédictin de Saint-Vanne, 1688-1766.
Début de l'article :
— Né à Brainville, non loin de Metz, le 31 août 1688, Joseph de Lisie est profès à l'abbaye bénédictine de Moyenmoutier, le 28 juin 1711 ; détaché comme professeur de théologie chez les chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune, en Valais (1722-1724), il enseigne ensuite la philosophie et la théologie à Moyenmoutier (1725-1732), dont il devient prieur (1733-1734) ; élu abbé de Saint-Léopold de Nancy (1735-1738), il en est titulaire de 1747-1766, tout en étant prieur de Saint-Nicolas du Port (1740-1744), de Saint-Mihiel (1747-1753, 1756-1762) et visiteur de Lorraine (1740, 1743, 1747). Il meurt à Saint-Mihiel le 24 janvier 1766. Toute la doctrine de Joseph de Lisle se dégage de son Avis touchant les dispositions dans lesquelles on doit être… pour étudier la théologie… (Nancy, 1769). Ce traité a été rédigé pour les ordinands de Saint-Vanne, pour les séminaristes et les clercs retraitants du diocèse de Verdun. Les quatre premiers chapitres sont directement tirés des recommandations tridentines et des instructions de saint Charles Borromée ; avec le cinquième chapitre, de Lisle aborde avec objectivité les thèses soutenues alors sur la science et la volonté de 865 Dieu, la prédestination et la grâce. L'ouvrage apparaît ainsi comme une réaction contre l'enseignement dispensé de 1681 à 1700 par Louis Habert, sous l'épiscopat d'Hippolyte de Béthune, évêque de Verdun. Après avoir constaté que « l'Écriture et la Tradition, expliquées selon le sens qui semble favorable à chacun, ont fourni des preuves aux différents systèmes », il recommande de « fuir l'esprit de parti » (tous les arguments sont bons « pour triompher de ses adversaires », p. 176) et de « se porter à fuir toute apparence de nouveauté et à s'éloigner des opinions… récentes » (p. 209). Il faut s'en tenir à l'enseignement du Christ et au « consentement unanime des saints Pères » (p. 156). J. de Lisle fut pourtant dénoncé comme janséniste au cardinal Passionei, futur nonce à Paris, et de surcroît son ami. Il s'en défendit avec indignation dans deux lettres (publiées par Didier-Laurent) : « Ceux qui me connaissent le mieux savent que j'ai toujours été attaché au Saint-Siège jusqu'au scrupule ». Outre ses Avis, Joseph de Lisle a...

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