Auteur : Bernard GAILLARD.
 
Tome 6 - Colonne 1176
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Titre de l'article : GUIGUES DU PONT, chartreux, † 1297.
Début de l'article :
— Guigues du Pont entre en 1271, déjà âgé, semble-t-il, à la Grande Chartreuse ; il y fait profession la même année. Il meurt le 29 octobre 1297. Le chapitre général de 1298 lui accorde d'importants suffrages dans l'ordre entier. A défaut d'autres renseignements sur ses vingt-six années de religion, il est permis de penser que Guigues demeure à la Grande Chartreuse et qu'il reçoit de ses supérieurs le soin de former les jeunes religieux à la vie spirituelle. Mais il n'exerce sans doute aucune charge importante : son Obiit et les manuscrits le présentent simplement comme « moine de Chartreuse ». Guigues compose vers la fin de sa vie un De contemplatione destiné avant tout aux débutants ; il y semble vouloir, notamment, obvier à une certaine lacune de la Theologia mystica de Hugues de Balma † 1305, prieur de Meyriat (si l'on retient cette identification qui n'est pas encore décisive). Guigues ne connaît-il alors que la première rédaction de la Theologia qui reste limitée à la voie unitive ? Il en conseille vivement la lecture (« studiose legat »), mais trouve Hugues « trop élevé et obscur en certains points pour les âmes moins expertes » (De contemplatione, livre 2, 10). Plus pratique et réaliste, il prend l'âme au début de sa conversion et lui rappelle qu'il pourra lui être toujours expédient, à certains moments, de revenir aux exercices des débutants. 1177 Le De contemplatione se compose de trois traités (études ou conférences), développant chacun le même sujet : l'accession du pécheur à la contemplation jusqu'à la vision de Dieu. Ces études se complètent, chacune reprenant tel ou tel point, simplement évoqué dans les deux autres ; cela dans un enchevêtrement de distinctions et de divisions, qui rendent le plan général imprécis et peu net. Un lien logique existe cependant entre les trois parties, encore que l'un des manuscrits ait pu, sans nulle inconséquence ni rien bouleverser, intervertir les deux premières études. La première partie, Sicut Mater consolatur, expose les douze degrés qui conduisent l'âme jusqu'au sommet de la contemplation : la vision béatifique qui la couronne. Dans cette quête, l'âme est mue d'un triple mouvement,...

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