Auteur : Réginald GRÉGOIRE.
 
Tome 6 - Colonne 1179
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Titre de l'article : GUILLAUME D’AFFLIGEM, bénédictin, vers 1215/20-1297.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né à Malines (d'où lui vient le nom par lequel il est parfois désigné : Guilelmus de Mechlinia) vers 1215-1220, Guillaume était fils illégitime de Walter de Berthout. Il fit ses études à Paris, où il se lia d'amitié avec Jean d'Enghien † 1281, plus tard évêque de Tournai et prince-évêque de Liège. Il entra vers 1240-1245 au monastère bénédictin d'Affligem ; il est donc bénédictin et non cistercien, ainsi que l'écrivait J. Van Mierlo (DHGE, t. 7, 1934, col. 111). Henri de Bruxelles, moine du même monastère, affirme en son Catalogus virorum illustrium, achevé vers 1270-1273 (cf M. Manitius, Geschichte der lateinischen Literatur des Mittelalters, t. 3, Munich, 1931, p. 313 svv), que Guillaume fut prieur d'Affligem : la chose est possible, mais ne peut être vérifiée. Il fut incontestablement prieur de Wavre, puis abbé de Saint-Trond, de 1277 à sa mort, survenue le 14 avril 1297 ; vu sa naissance, il fut contraint d'obtenir une dispense spéciale afin de pouvoir occuper ce siège abbatial. C'était un homme aimable et cultivé, « studiosissimus in sacra scriptura et canonibus sacris eruditus et bonus metricus » (Henri de Bruxelles, op. cit. ; texte cité par 1180 F. Van Veerdeghem, Leven van Sinte Lutgart, Leyde, 1899, p. XIV). Tout en manifestant des qualités administratives remarquables pour l'époque (S. Simenon, Organisation économique de l'abbaye de Saint-Trond, Bruxelles, 1913, p. 323 svv), il fut aussi un spirituel qui doit être cité dans l'histoire de l'humanisme dévot aux anciens Pays-Bas. Son abbaye était alors un centre culturel, réputé notamment par le plurilinguisme de ses moines, « facundi in theutonico, gallico et latino sermone » (Gesta abbatum trudonensium, dans MGH Scriptores, t. 10, Hanovre, 1852, p. 406). Le sceau de Guillaume d'Affligem a été reproduit par J. Van Mierlo, Willem van Afflighem : het Leven van Jezus en het Leven van Sinte Lutgart, dans les Kon. Vlaamsche Academie voor Taalen Letterkunde, Verslagen en Mededelingen, Gand, 1935, p. 775, hors-texte. Il ne faut pas confondre notre...

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