Auteur : Paul VIARD.
 
Tome 6 - Colonne 1182
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Titre de l'article : GUILLAUME D’AUVERGNE, évêque de Paris, vers 1180-1249.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie.
— Guillaume d'Auvergne naquit à Aurillac, vers 1180, et fit ses études supérieures à Paris ; en 1225, il était maître en théologie à l'université. Pourvu d'une prébende canoniale, au plus tard en 1223, il fut de ceux qui, à la mort de l'évêque de Paris, Barthélemy de Chartres (20 octobre 1227), firent opposition à l'élection de Philippe de Nemours estimée anticanonique. Il se rendit à Rome pour soutenir l'appel interjeté ; Grégoire IX (1227-1241) cassa l'élection attaquée, choisit Guillaume comme évêque (10 avril 1228) et le sacra lui-même. Ses écrits et ses actes révèlent un pasteur vigilant, un apôtre ; le roi saint Louis l'estimait profondément, témoignant de ses qualités de directeur de conscience (Jean de Joinville, Histoire de saint Louis, chap. 9, éd. N. de Wailly, Paris, 1874). Les papes lui confièrent 1183 diverses missions et il fit la visite de nombreux monastères (ainsi Cluny et Prémontré), même en dehors de France, et travailla à leur réforme. Il combattit et interdit le cumul des bénéfices, développa l'organisation paroissiale, favorisa sagement les nouveaux ordres religieux. Son épiscopat connut la grève universitaire de 1229-1231, le conflit du chapitre et des officiers royaux (1238), l'affaire du Talmud condamné à Paris (1240). Il censura des propositions « sur l'essence divine, la Trinité, les anges, les saints, le premier homme et le démon », et aussi (1241) une thèse « minimisant l'atteinte de Dieu par les bienheureux » (DTC, t. 6, col. 1968). Il mourut en 1249, le 30 mars, semble-t-il.
2. Œuvres.
— Guillaume d'Auvergne a composé de nombreux écrits, qui commentent l'Écriture, concernent la théologie, la philosophie et la spiritualité, ainsi que des sermons. P. Glorieux, dans son Répertoire des maîtres en théologie de Paris au XIIIe siècle (Paris, 1933, n. 141, p. 315-320), a établi la liste de ses oeuvres ; il signale aussi les attributions douteuses, les pseudépigraphes, il cite les manuscrits alors répertoriés et les éditions. Nous mentionnerons ci-dessous...

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