Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 9 - Colonne 1197
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Titre de l'article : LUPI (IGNACE), frère mineur, 1585-1659.
Début de l'article :
— Né à Bergame en 1585, entré chez les Riformati de la custodie de Brescia en 1603, Ignacio Lupi assuma les fonctions de lecteur en théologie, de consulteur de l'Inquisition et, à plusieurs reprises, de custode. Il mourut à Bergame le 6 octobre 1659. Il intéresse la spiritualité par sa Teologia mistica insegnata da Giesù Cristo co' suoi tocchi interni (Bergame, 1659). On peut regretter que cet ouvrage n'ait guère attiré l'attention des historiens de la spiritualité. Malgré son caractère systématique et artificiel (tout au long de son livre Lupi traite à part de la « mistica attiva » et de la « mistica passiva »), et en dépit de sa présentation scolastique (causes matérielle, formelle, efficiente et finale de la mystique, = 1e et 2e parties), la Teologia mistica semble être un des rares et bons témoins des productions mystiques en italien à cette époque. La source essentielle de Lupi est la doctrine du pseudo-Denys, commentée par le franciscain Antoine de Monelia † 1527 ; il manifeste en même temps une connaissance des auteurs spirituels médiévaux et contemporains tout à fait étonnante : Bonaventure et Thomas d'Aquin, Ruysbroeck et Harphius (« Arfio »), Thomas a Kempis, Denys et Ludolphe le chartreux, Gerson et Laurent Justinien ; parmi les modernes, Lupi retient, entre autres, les maîtres de l'école carmélitaine, des franciscains comme Barthélemy de Saluces et Sixte de Cucchi, le dominicain D. Gravina, le minime espagnol F. Caldera (Caldeira ; Lupi l'appelle Caldara ; cf DS, t. 2, col. 19-20), et deux jésuites, Alphonse Rodriguez et Achille Gagliardi, auteur, précise-t-il, du Compendio della perfettione Christiana (p. 92, 298, 546). La troisième partie de la Teologia (p. 411-607) est manifestement la plus originale et la plus intéressante : elle est consacrée (en deux traités) à l'explication du vocabulaire et des « nomi e detti oscuri » des mystiques, ou encore aux symboles de l'Écriture retenus par les auteurs mystiques. Il y aurait lieu de rapprocher ce vocabulaire (qui s'inspire du Lexicon theologicum de Jean Alten-Steig, Haguenau, 1517 SVV) de ceux, classiques, de M. Sandaeus, de A. Civoré, d'Honoré de Sainte-Marie ou même de M

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