Auteur : Guy-Thomas BEDOUELLE.
 
Tome 9 - Colonne 1200
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : LUSCINIUS (traduction de NACHTGALL ou NÀCHTIGAL ; OTHMAR), prêtre, vers 1487-1537.
Début de l'article :
— Luscinius est né à Strasbourg vers 1487 et fut le disciple de Jacques Wimpheling, le grand pédagogue. Il vint à Paris, où F. Andrelini lui enseigna le latin et le futur cardinal Aléandre le grec. La théologie lui fut dispensée à Louvain, le droit à Padoue, et à Vienne il apprit la musique qui tint un grand rôle dans sa vie. Après un voyage jusqu'en Grèce et en Turquie, on le trouve en 1510 à Augsbourg où il fréquente Conrad Peutinger. En 1514, il est rentré à Strasbourg et admis dans le cercle humaniste de la ville, la Sodalitas literaria. Organiste et chanoine de Saint-Thomas, il publie des manuels pour la diffusion du grec, puis des textes classiques ; parmi eux, les Dialogues des dieux (1515) de Lucien, qu'il défend par l'exemple « des livres des hébreux », eux aussi remplis de crimes et de turpitudes. Outre Virgile, Martial, Hésiode, Isocrate, il publie en 1511, chez Mathias Schürer, les Collectanea sacrosancta comprenant les grands textes chrétiens (Pater, Ave Maria, les Symboles de foi, le chapitre 1er de saint Jean, etc). Partisan comme tous les humanistes de la doctrine de l'Immaculée Conception de Marie, il s'occupe aussi de morale et de droit, publiant en 1516 la Summa rosella (ou baptistana), somme alphabétique de cas de conscience, compilation du franciscain Baptiste de Salis. Deux ans plus tard, ce sera la Summa silvestrina du dominicain Silvestre Prieras. Il part alors pour l'Italie où il devient docteur en droit. En 1519, Luscinius publie l'« Exposition sur les Épîtres de saint Paul » d'Haimon d'Auxerre (DS, t. 7, col. 91-97). Dans la préface, il rejette assez durement les scolastiques et plaide pour un retour aux Pères de l'Église et, par leur intermédiaire, à l'Écriture sainte. N'ayant pu obtenir un canonicat plus avantageux, scandalisé par les prédicateurs qui encourageaient l'ignorance, ami de Mélanchthon et de Hutten, Luscinius est d'abord hésitant devant l'entrée en scène tumultueuse de Luther et gêné par ses attaques contre le Pape (Lettre à Jean de Botzheim, 1er mars 1521). Dans son ouvrage satirique Grunnius sophista (1522), les questions controversées de la justification,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.