Auteur : Bruno GROENENDAAL.
 
Tome 9 - Colonne 1269
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : LYDWINE DE SCHIEDAM (sainte), 1380-1433.
Début de l'article :
— 1. Figure spirituelle. — 2. Sources.
1. Figure spirituelle.
— D'après les sources anciennes, Lydwine, cinquième des neuf enfants de parents peu fortunés (le père était veilleur de nuit), est née à Schiedam (Pays-Bas) le dimanche des Rameaux de 1380, à l'heure où l'on chantait la Passion. Elle ne quitta jamais sa ville natale. A quinze ans, alors qu'elle relevait de maladie, Lydwine se brisa une côte en tombant sur la glace. Une tumeur se développa, qui éclata un jour que Lydwine, désespérée de son état, se jeta de son lit sur les genoux de son père. Une succession de maux divers la maintint couchée jusqu'à sa mort. Les médecins vinrent nombreux pour examiner cette accumulation inexplicable de souffrances, mais furent impuissants. Après des années de lutte contre son sort, Lydwine fut amenée par son confesseur d'alors, Jan Pot, à accepter ses souffrances ; elle médita la Passion du Seigneur ; suivant les conseils de Pot, elle la répartissait selon les heures canoniales du jour et de la nuit. Lydwine en vint à goûter sa communion mystique avec le Crucifié. Parfois son ange la transportait en esprit au paradis. Alternant avec le plus cruel abandon, les visites familières de Jésus, de sa Mère et des saints lui donnaient la force surhumaine qui fit d'elle une manifestation éclatante de la victoire du Christ sur la souffrance et la mort. Sa principale source d'énergie fut l'Eucharistie qu'en dépit de la coutume du temps, elle finit par recevoir chaque jour. Le Corps du Christ fut durant dix-neuf années consécutives son unique nourriture physique. La sainte de Schiedam se fit de plus en plus la bienfaitrice et la consolatrice de ses concitoyens indigents ; ses biographes détaillent avec complaisance les dons en argent et en nature qu'elle faisait, la Providence multipliant ses provisions à mesure qu'elle les donnait. On la voit surtout communier aux misères morales et spirituelles de son entourage, lisant parfois dans les consciences, même à distance ; elle ne ménageait pas les remontrances, le cas échéant, et demandait à Dieu d'augmenter ses souffrances pour obtenir des conversions, la libération du purgatoire et l'éternel salut de ses protégés. La clairvoyance de Lydwine apparut aussi dans le domaine de la connaissance...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.