Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 8 - Colonne 48
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Titre de l'article : JACQUES DE MILAN, franciscain, 13e siècle.
Début de l'article :
— Nous connaissons très peu de choses de la vie de Jacques de Milan ; il fut lecteur de théologie à Milan ; peut-être faut-il l'identifier avec le compagnon du légat pontifical Grégoire de Montelongo (1238-1251) dont parle Salimbene (Chronica, MGH Scriptores, t. 32, 2, Hanovre, 1908, p. 390). A la même époque vivait un frère Jacques Capelli de Milan, franciscain, auteur d'une Summa contra haereticos et d'un Quaresimale inédit (Bibl. Ambrosienne de Milan) ; s'agit-il du même personnage ? D'aucuns le pensent, tel Ilarino da Milano. Jacques de Milan composa un petit traité, le Stimulus amoris, qui connut un grand succès ; on en connaît près de 90 manuscrits, de nombreux incunables en latin ou en traductions française (attribuée à Jean Gerson), espagnole, allemande (cf Gesamtkatalog der Wiegendrucke, t. 4, Leipzig, 1930, n. 4820-4832, qui recense les éditions pseudo-bonaventuriennes du Stimulus seul). Récemment on a édité d'anciennes traductions en toscan (éd. partielle par A. Levasti, I mistici del Duecento e del Trecento, Milan, 1925, p. 239-251) et en anglais (traduction commentée par Walter Hilton † 1395, The Goad of Love. An unpublished translation of the Stimulus amoris, Londres, 1952 ; cf DS, t. 7, col. 525-530). Il en existe en gaëlique. L'ouvrage a été le plus fréquemment attribué à saint Bonaventure (cf DS, t. 1, col. 1854-1855), mais aussi à Henri de Baume † 1439 (DS, t. 7, col. 178-180) et même à saint Bernard. Nous en possédons deux recensions ; la plus courte, qui est aussi la plus ancienne (Inc. « Ad te levavi ») a été publiée critiquement par l'institut franciscain de Quaracchi (1905 et 1949) et traduite en français par Ubald d'Alençon (L'aiguillon d'amour, Paris, 1910). La plus longue (Inc. « Currite gentes ») modifie l'ordre des chapitres de la précédente et introduit de nouveaux développements (éd. dans A.-C. Peltier, Opera omnia sancti Bonaventurae, t. 12, Paris, 1868, p. 631-703). Traité de la perfection, le Stimulus amoris se situe dans la tradition spirituelle de saint Bonaventure, à qui il emprunte des prières et des méditations. Les chapitres se...

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