Auteur : Pierre RAFFIN.
 
Tome 8 - Colonne 156
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Titre de l'article : JANVIER (Émile, en religion MARIE-ALBERT), dominicain, 1860-1939.
Début de l'article :
— Né le 19 décembre 1860 à Saint-Méen (diocèse de Rennes), Émile Janvier entre en 1879 chez les frères prêcheurs. Après sa profession en 1880, il fait une partie de ses études théologiques au couvent de Corbara (Corse) où, à la suite des expulsions de 1880, s'était replié le Studium de la province de France. Il y enseigne de 1886 à 1888. A partir de 1895, il est prieur du couvent d'études récemment transféré à Flavigny, Ambroise Gardeil (1859-1931 ; DS, t. 6, col. 122-123) étant régent des études. En 1902, il regagne le couvent de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort, le 28 avril 1939, sauf pendant la période des expulsions. Prédicateur de Notre-Dame de Paris en 1903, il prêche le carême pendant vingt-deux années consécutives, exposant surtout la morale catholique selon le plan de la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin. Ses auditeurs gardent le souvenir d'un esprit clair et 157 solide, d'un prédicateur convaincu, doué d'une voix magnifique. On l'invite à prêcher un peu partout à l'occasion de grandes solennités, par exemple pour la consécration de la basilique de Montmartre (16 octobre 1919). Un moment conseiller théologique de l'épiscopat français, il sera le rédacteur de la Déclaration sur les lois dites de laïcité et sur les mesures à prendre pour les combattre. René Bazin, président de la Corporation des publicistes chrétiens pendant la première guerre mondiale, choisit M.-A. Janvier comme aumônier, ministère auquel celui-ci resta fidèle jusqu'à sa mort. Jubilaire, il assume encore l'aumônerie de l'Association catholique des Beaux-Arts et celle de l'Association des étudiants catholiques. Avec René Bazin, Léonce de Grandmaison et le chanoine Soulange-Bodin, il fonda le Bureau catholique de presse, par lequel furent publiées, à partir de 1918 et durant quelques années, les Nouvelles religieuses. Comme d'autres catholiques français, il eut à souffrir de la condamnation de l'Action française (1926), pour laquelle il avait, de par sa formation et son tempérament, de réelles sympathies. M.-A. Janvier appartient à cette génération de frères prêcheurs, encore toute proche de la restauration dominicaine de Lacordaire, dont le ministère...

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