Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 8 - Colonne 172
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Titre de l'article : JASPART (HUBERT), prêtre et ermite, 1582-vers 1655.
Début de l'article :
— Nous apportons ici quelques compléments à ce qui a été dit dans l'article Érémitisme (DS, t. 4, col. 976). D'après les recherches de E. Matthieu (Biographie du Hainaut, t. 2, Enghien, 1905, p. 9 ; L'ermitage de Saint-Barthélemy à Mons, dans Annales du cercle archéologique de Mons, t. 37, 1909, p. 59-62), Hubert Jaspart naquit à Mons, le 7 juillet 1582 ; ordonné prêtre, il commença à mener la vie érémitique, à une date indéterminée mais avant 1632, au bois du Tilleul près de Maubeuge. Puis il obtint la collation, le 30 juin 1643, de l'ermitage Saint-Barthélemy, près de sa ville natale. Il y vivait encore vers 1655 ; un successeur apparaît au même ermitage en 1658. Voir Biographie nationale (belge), t. 10, 1888, col. 171-172. On a déjà donné la liste des ouvrages de Jaspart et une présentation sommaire de son principal ouvrage, Solitude intérieure, petit in-16° de 165 pages (DS, t. 4, col. 976). M. Viller a souligné l'influence possible de l'Abrégé de la perfection (cf DS, t. 6, col. 57-60) sur l'opposition et la relation entre le Tout de Dieu et le rien de la créature que développe la Solitude (RAM, t. 13, 1932, p. 46-47). On peut aussi y déceler l'influence de la Reigle de perfection de Benoît de Canfield (DS, t. 1, col. 1449-1451). Ainsi, Jaspart fait équivaloir la « volonté essentielle » de Dieu (vocabulaire canfieldien) et la solitude essentielle ou l'unité essentielle, termes qu'il préfère ; le rôle de la pureté de l'intention est assez parallèle chez les deux auteurs ; on trouve aussi des rapprochements littéraires (vg Reigle, Douai, 1632, 2e partie, ch. 3, p. 218 ; Solitude, Mons, 1678, p. 57). Plus généralement, le vocabulaire et la doctrine de Jaspart sont marqués par ceux de la mystique rhéno-flamande. Lisait-il le flamand ? A-t-il connu La Perle évangélique dans sa traduction française ? Il est difficile de le dire ; mais on peut relever entre cette traduction et la Solitude des correspondances littéraires, comme l'utilisation symbolique du soleil et de ses rayons pour signifier le rapport de dépendance de l'âme à Dieu...

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