Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 8 - Colonne 267
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Titre de l'article : JEAN L’AUMÔNIER (saint), patriarche d’Alexandrie, vers 550-619/620.
Début de l'article :
— Fils de l'éparque de Chypre, Jean naquit dans cette île, vers 550-555, probablement à Amathonte, « sa ville » (Léonce de Néapolis, Paralipomènes de la Vie de Jean l'aumônier 45, éd. H. Gelzer, p. 92, lignes 12-13). Marié et père de famille, il perdit bientôt sa femme et ses enfants et se livra tout entier au service de Dieu et aux oeuvres charitables. Sa renommée lui valut d'être proposé par le patrice Nicétas, « frère adoptif » du nouvel empereur Héraclius (610-641), et postulé par les orthodoxes d'Alexandrie comme patriarche de cette ville où dominait le parti monophysite. Sans se désintéresser de la réforme ecclésiastique, des besoins spirituels de ses fidèles et des problèmes posés par la longue controverse christologique, Jean se signala surtout par sa charité envers les faibles et les indigents : pauvres d'Alexandrie qu'il appelait ses « despotai » (ibidem, n. 2, p. 8, lignes 9-14), réfugiés affluant des régions envahies par les perses, victimes, en Palestine même, de la conquête barbare, notamment prisonniers rachetés par ses soins. Lorsqu'au printemps de 619, Alexandrie fut elle-même menacée par l'envahisseur, Jean regagna son île natale. Après avoir vénéré, à Constantia, les reliques des saints Barnabé et Épiphane, il se rendit à Amathonte où il mourut, cette année-là ou l'année suivante, vraisemblablement le 12 novembre, jour où le commémorent les synaxaires byzantins. Outre un thrène sur la prise de Jérusalem par les perses que lui attribuent ses hagiographes (Bios, éd. H. Delehaye, p. 23, lignes 13-14 ; éd. E. Lappa-Zizicas, p. 276, ligne 12) et qui est perdu, la production littéraire de Jean l'aumônier se réduit à une vie de saint Tychon, évêque d'Amathonte au temps de saint Épiphane. C'est grâce à l'épitomé qu'en rédigea un anonyme que l'auteur de ce bios a pu être identifié. Amputée d'un tiers environ 268 (titre, prologue, enfance du saint et autres lacunes), l'oeuvre a été transmise par l'unique témoin connu, le Paris, grec 1488, f. 1-38 (éd. H. Usener, Der heilige Tychon, p. 111-149 ; cf p. 154, f. 43, lignes 18-20). Ne disposant sans doute que des éléments merveilleux véhiculés par la...

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