Auteur : Guy OURY.
 
Tome 8 - Colonne 283
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Titre de l'article : JEAN D’AVRANCHES, évêque, † 1079.
Début de l'article :
— Né à Bayeux au début du 11e siècle, d'une famille qui l'apparentait de très près aux ducs de Normandie, Jean reçut sa formation à l'école épiscopale d'Avranches. Devenu évêque de cette cité en 1060, il entra dans le mouvement de réforme disciplinaire et liturgique, participa aux conciles locaux et composa son célèbre De officiis ecclesiasticis. En 1068, il fut appelé à succéder à l'archevêque de Rouen, Maurille. Durant dix ans, il continua l'oeuvre entreprise à Avranches, non sans maladresses, desservi qu'il était par son caractère. Malade, il fut contraint de se retirer en 1078 ; il mourut le 9 septembre 1079. Le De officiis doit beaucoup à Amalaire de Metz († vers 850), en particulier à son De ecclesiasticis officiis, et s'inscrit dans une longue lignée d'écrits semblables ; il a pour but d'unifier les usages liturgiques du diocèse d'Avranches et des régions avoisinantes. Jean d'Avranches est la source immédiate du Vetus pontificale de Rouen et de l'essai inachevé de Maurille, Expositio divinorum officiorum (Bibl. Bodleian lat. 843). Jean d'Avranches a suivi Amalaire dans son interprétation des symboles de la liturgie ; les méthodes de l'exégèse de l'Écriture sont appliquées ici aux rites eux-mêmes et aux gestes rituels. La lecture du De officiis permet de connaître la manière dont les meilleurs des clercs médiévaux entendaient tirer de la liturgie une nourriture spirituelle. A côté de rapprochements trop ingénieux pour n'être pas factices, cette interprétation des rites rejoint souvent les principaux thèmes scripturaires mis en valeur et utilisés par la liturgie. Les ouvrages similaires d'Honorius « Augusto-dunensis », comme son Sacramentarium (cf DS, t. 7, col. 733), et le Rationale divinorum officiorum de Guillaume Durand de Mende se présentent sous une forme plus complète et plus élaborée, mais Jean d'Avranches avait montré la voie. Éditions : Rouen, 1642 et 1679 ; cette dernière est reprise par Migne (PL 147, 27-62), mais le texte est incomplet et souvent fautif ; il faut utiliser l'éd. critique de R. Delamare, Le De officiis ecclesiasticis de Jean...

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