Auteur : Ricardo SANLÈS.
 
Tome 8 - Colonne 369
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : JEAN DE CIUDAD RODRIGO, mercédaire, 2e moitié du 15e siècle.
Début de l'article :

— Nous savons très peu de choses de Juan de Ciudad Rodrigo ; les auteurs qui parlent de lui nous disent le lieu de sa naissance (ce qui remplace son patronyme), son grade de bachelier et la charge de vicaire qu'il remplit au couvent mercédaire de Tolède. Quant à sa production littéraire, elle nous est parvenue à travers les recueils poétiques des 15e et 16e siècles ; elle consiste en poèmes religieux : Los diez mandamientos, Los siete pecados capitales con sus virtudes contrarias, et Las catorce obras de misericordia temporales y espirituales.

On trouve d'abord ces poèmes dans les éditions du Cancionero du franciscain Iñigo de Mendoza (Saragosse, 1492 et 1495), puis dans celles des fameuses Trescientas de Juan de Mena (Saragosse, 1506 ; 1509 ; Alcala de Henares, 1566), etc.

Le fait que les poèmes de Juan aient été édités conjointement avec les meilleurs de son temps (Mendoza, Montesinos, Jorge Manrique, Juan de Mena, etc), suffit à montrer leur valeur littéraire. Leur style et leur genre sont ceux de son époque, entre le moyen âge finissant et la Renaissance. Faits pour être chantés sur des airs à la mode, ils sont constitués de strophes aux cadences monotones. Quant à leur contenu, ils présentent les commandements, les vices et les vertus, les oeuvres de miséricorde, donc essentiellement la morale chrétienne, au niveau du catéchisme.

A. Dempere, Necrologio mercedario, t. 2, f. 280v (ms au monastère de Santa Maria del Puig, Valence). — G. Vazquez Nuñez, Manual de historia de la orden de Nuestra Señora de la Merced, t. 1, Tolède, 1931, p. 399. — G. Placer Lopez, Coplas de Fr. Juan de Ciudad Rodrigo, Supplément à la revue Misión, Orense, Espagne, n. 189, 1938 ; Bibliografía mercedaria, t. 1, Madrid, 1963, p. 348-351, n. 1698-1706. — L. Tajuelo Gallego, Antología poética mercedaria, Jerez de la Frontera, 1954, p. 17-21.

Ricardo SANLÈS.

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 1 page.