Auteur : LUCIEN-MARIE DE SAINT-JOSEPH.
 
Tome 8 - Colonne 408
Acheter l'article complet
6 €
Titre de l'article : JEAN DE LA CROIX (saint), réformateur du Carmel et mystique, 1542-1591.
Début de l'article :
— 1. Esquisse biographique. — 2. Analyse des oeuvres. — 3. Synthèse spirituelle. — 4. Sources. Relation à sainte Thérèse.5. Influence et actualité.
1. ESQUISSE BIOGRAPHIQUE
De l'enfance à la réforme du Carmel (1542-1568).
— Jean de Yepes est né en 1542, à Fontiveros, en Vieille-Castille. A qui relit ses oeuvres en ayant présente à l'esprit l'histoire de sa vie, il apparaît que bien des traits de cette vie préparaient les oeuvres. Jean naît dans un foyer pauvre que la mort du père, Gonzalo, peu après la naissance de ce troisième enfant, rend encore plus pauvre. La mère Catalina se multiplie pour faire face aux difficultés. Peu après, un de ses trois enfants, Luis, meurt aussi. Elle cherche de l'aide et du travail et connaît l'insécurité. Après plusieurs étapes, elle aboutit à Medina del Campo, où elle se fixe. Jean a neuf ans. Medina était une importante cité commerciale dont les foires avaient une renommée internationale. Jean a pu voir se faire et se défaire d'importantes fortunes. Plus tard, il écrira sur l'argent des pages riches de notations vécues. Il fréquente une petite école que nous qualifierions de professionnelle et fait quelques essais d'apprentissage. Vers quatorze ans, il entre dans un hôpital de Medina, comme infirmier-quêteur. Il lui reste peu de temps pour suivre les leçons de grammaire d'un remarquable jésuite humaniste, Juan Bonifacio (1538-1606). Il n'a que la nuit pour étudier librement. Il poursuit ainsi une vie de travail manuel pénible et d'études jusqu'à vingt et un ans. Comment ne pas souligner la qualité de l'intelligence de ce jeune manuel qui, en dépit de classes incomplètes et d'horaires difficiles, assimile si heureusement les leçons d'un véritable humaniste qu'il deviendra capable, sitôt son noviciat, de suivre les cours de l'université de Salamanque ? Plus tard il s'exprimera spontanément en vers lyriques qui comptent parmi les plus beaux de la littérature espagnole, et en une prose dont certaines pages sont des morceaux d'anthologie. Il connaît l'expérience de la pauvreté, mais aussi des valeurs humaines et spirituelles...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 79 pages.