Auteur : Willibrord Ch. VAN DIJK.
 
Tome 8 - Colonne 472
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Titre de l'article : JEAN DE DIEU DE CHAMPSECRET, capucin, 1884-1961.
Début de l'article :
— Julien Morel, né dans l'Orne le 6 avril 1884, fit ses études secondaires au collège Saint-François de Sales d'Alençon où son père avait été professeur. Il entra chez les capucins au Mans, en 1901, où il reçut le nom de Jean de Dieu. Ordonné prêtre à Namur le 21 mai 1910, il passe à Rome les années 1910 à 1913 ; licencié ès lettres, docteur en philosophie et de l'Académie de Saint-Thomas d'Aquin, il professe la théologie fondamentale à Breust (Pays-Bas) en 1913-1914, puis, pendant la guerre, la philosophie au petit séminaire de Beaupréau, à Combrée et à Saint-Louis de Saumur (1915-1917), enfin, de 1920 à 1926, à l'université catholique d'Angers, tout en dirigeant la revue des Études franciscaines (= EF) de 1923 à 1939. Il cesse bientôt un court enseignement de la philosophie au petit séminaire de Fiers (1940-1942) pour se livrer à la prédication et à ses recherches sur saint Bonaventure. En résidence à Paris, depuis 1942, il mourut à Roscoff, le 30 avril 1961. Nourri de psychologie expérimentale et de riches lectures profanes autant que sacrées, Jean de Dieu se voue surtout à faire revivre la connaissance de la doctrine bonaventurienne et en particulier de sa mystique. Sa conception de la contemplation bonaventurienne lui est propre. Il part du problème critique, tel que le pose le docteur franciscain. Celui-ci insiste sur le rôle de l'intuition (ou contuition) qui est une « vue intérieure spirituelle et immédiate » (EF, nouvelle série, t. 8, p. 30, note 25, et t. 9, p. 56). L'abstraction, qui conduit ensuite à la connaissance de l'universel, dépend de l'intuition qui est connaissance de l'individuel. Partant de là, l'auteur définit la contemplation « un regard et connaissance où s'exprime l'unité plus ou moins parfaite de l'âme » (t. 7, 1956, p. 64). On n'a pas manqué de voir dans cette intuition sans concept, mise à la base d'une expérience religieuse et mystique, un certain ontologisme ; Jean de Dieu en défend Bonaventure et s'en défend lui-même. Voir É. Longpré, art. BONAVENTURE, DS, t. 1, col. 1810-1843, et CONTEMPLATION dans l'école franciscaine, t. 2, col. 2080-2102, où Jean de Dieu est cité plusieurs fois. Œuvres de Jean de Dieu concernant saint Bonaventure : Œuvres spirituelles de saint Bonaventure, trad.,...

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