— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— On connaît assez mal la vie de Jean Rumsik, né près de Fribourg-en-Brisgau ; il fit de solides études à Strasbourg, où il eut comme professeur Ulrich ; peut-être suivit-il à Paris des cours de saint Thomas d'Aquin. Vers 1280, il fut assigné au couvent de ministère de son ordre à Fribourg-en-Brisgau. Il y exerça les fonctions de lecteur et la charge de prieur ; il y resta jusqu'à sa mort, le 10 mars 1314. Son contemporain Henri de Herford le citait parmi les plus illustres théologiens de l'époque ; les auteurs modernes le considèrent comme représentant le « sommet » (J. Dietterle, dans Zeitschrift für Kirchengeschichte, t. 24, 1905, p. 257-260), « l'épanouissement » (H. E. Feine) de la littérature pénitentielle médiévale.

2. ŒUVRES.

— L'instruction nécessaire aux confesseurs pour bien exercer leur ministère est l'objet essentiel de son oeuvre. Il cherche d'abord à rendre plus aisée l'utilisation de la Summa de casibus poenitentiae de Raymond de Peñafort ; il en rédigea un index alphabétique et y adjoignit les Quaestiones casuales (Questions de casuistique), recueil de problèmes intéressant la morale pratique. Constatant qu'un remaniement plus profond de l'ouvrage s'imposait (tout en lui restant fidèle, il le complète mais sans chercher à le corriger), il rédigea vers 1290 son oeuvre propre, la Summa confessorum, et y ajouta, après 1298, les Statuta, comportant les innovations apportées au droit canonique par le Sexte. La Somme de Raymond munie de sa glose, celle de Jean lui-même plus encore constituaient des ouvrages volumineux, d'un prix élevé et d'une consultation malaisée ; le prieur de Fribourg voulut mettre à la disposition de ses lecteurs un texte abrégé plus simple : ce fut le Manuale confessorum (parfois appelé Manuale collectum e Summa confessorum). Il compléta l'ensemble de son oeuvre par une Instructio confessorum (ou Instructio pro confessionibus audiendis, ou Confessionale,...

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