— Issu d'une famille domiciliée à Rome, Jean fut d'abord canonicus au monastère de Saint-Augustin. En 939, il fit connaissance de saint Odon de Cluny, lors d'un séjour à Rome de l'abbé. Conquis par l'idéal monastique clunisien, il suivit saint Odon au monastère de Saint-Pierre au ciel 558 d'Or, à Pavie, où son maître des novices fut le moine Hildebrand. Durant le premier semestre 942, il fut le compagnon de voyage de saint Odon à Rome et dans les monastères voisins, recueillant, provoquant au besoin les confidences de l'abbé ; elles devaient lui servir par la suite de matériaux pour la biographie de celui-ci. Au début de l'été 942, Jean dut quitter Odon pour aller prendre la direction du monastère de Salerne. Trois ans plus tard, en 945, il se mettait au travail pour rédiger sa Vita sancti Odonis. Sans être un chef-d'oeuvre, cette Vita est un document hagiographique capital, car son auteur y tient le rôle de témoin privilégié et de confident soucieux de recueillir la pensée monastique de son maître. A côté de pages charmantes, l'oeuvre est encombrée de digressions (exposés théologiques ou philosophiques, sermons) qui alourdissent le récit, mais qui sont précieuses pour connaître ce qu'un bon moine du 10e siècle pouvait retenir du message spirituel du grand réformateur monastique que fut saint Odon († vers 942). On attribue aussi à Jean l'italien un Opusculum ex Gregorii Moralibus deffloratum, autrefois conservé à la bibliothèque du Mont-Cassin, et un livre De miraculis dont B. Pez a édité le prologue (dans Thesaurus anecdotorum novissimus, t. 6 Codex diplomatico-historico-epistolaris, Vienne-Gratz, 1729, pars 1, p. 78-79). Œuvres. — Éditions de la Vita : J. Mabillon, Acta sanctorum ordinis sancti Benedicti, saec. 5, t. 7, Venise, 1738, p. 148-183 ; M. Marrier, Bibliotheca cluniacensis, Mâcon, 1915, col. 14-56 ; PL 133, 43-86. —...

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