Auteur : Jaroslav V. POLC.
 
Tome 8 - Colonne 558
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Titre de l'article : JEAN JENSTEJN (Jenstein, Genzenstein, etc ; bienheureux), archevêque, 1347/8-1400.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie.
— Né à Prague en 1347-1348, dans la famille du notaire impérial, Jean Jenstejn était apparenté au chancelier d'empire, l'humaniste Jean de Neumarkt (Středa), évêque d'Olomouc. Destiné à une haute carrière d'Église et de cour et bien pourvu de bénéfices, il reçut une large instruction : à Prague pour les arts libéraux, ensuite à Bologne (où il fut élève de Jean de Legnano), Padoue, Montpellier (1369-1371), enfin à Paris où il eut pour maître le canoniste Jean de Bournazel (1371-1373). Appliqué à des missions diplomatiques dès son retour à Prague, puis nommé évêque de Misnia (Meissen) le 4 juillet 1375, il montra son inclination pour la vie ascétique et son zèle pour la réforme du clergé et la défense des droits de l'Église. Fin 1378, Urbain VI le promut au siège de Prague pour succéder à son oncle, Jean Očko de Vlašim, élevé au cardinalat. Avant de mourir, l'empereur Charles IV le désigna comme chancelier de son fils Venceslas IV. Durant le grand Schisme, dont il avait eu la prémonition par un songe symbolique, Jean fut un ardent défenseur de la légitimité d'Urbain VI. Il mit tout en oeuvre pour obtenir la 559 reconnaissance du pape romain en Bohême, Allemagne et pays voisins. Mais son intransigeance lui créa de nombreux ennemis politiques qui, de concert avec les jeunes membres du conseil royal, provoquèrent la disgrâce du chancelier en 1384. Après sa chute, il ne cessa de lutter en faveur d'Urbain VI, persuadé que la paix du monde était liée au rétablissement de l'unité de l'Église. Conscient de l'insuffisance des moyens humains et inspiré par le traité de Raymond de Capoue sur le Magnificat, il eut l'idée d'instaurer la fête de la Visitation pour obtenir, par l'intercession de la Vierge, l'unité et la concorde du monde divisé. Il déploya dans ce but une intense activité ; appuyé par quelques théologiens et canonistes de l'université de Prague, il se heurta cependant à la résistance de son écolâtre Vojtěch Raňkuv de Ježov (Adalbert Ranconis de Ericinio), docteur de Sorbonne. Promulguée à Prague en 1386, la fête fut étendue à l'Église universelle par Urbain VI en...

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