Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 8 - Colonne 586
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Titre de l'article : JEAN LE JEUNEUR (JEAN IV), patriarche de Constantinople, † 595.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Né à Constantinople (Synaxarium Ecclesiae constantinopolitanae, col. 7, lignes 20-21, 47-48) dans le premier tiers du 6e siècle (s'il est vrai qu'il mourut dans un âge avancé, col. 8, lignes 11-12), Jean IV exerça tout d'abord le métier de graveur (ibidem, col. 7 ; Nicéphore Calliste, Histoire ecclésiastique XVIII, 34, PG 147, 396c). Ses hautes vertus lui valurent d'être pris parmi les clercs de Sainte-Sophie sous Justin II (565-578) (Synaxarium, col. 7, lignes 23-24). Sous le patriarche Jean III le scolastique (565-577), il remplit les fonctions de sakellarios (trésorier patriarcal ; Jean d'Éphèse, Histoire ecclésiastique III, 3, 39 ; éd. et trad. E. W. Brooks, CSCO 106, 1952, p. 128, ligne 20). Il aurait aussi été moine (cf E. Honigmann, Trois mémoires.., p. 60). En tout cas, il était diacre, lorsque, dix jours après la mort d'Eutychios (5/6 avril 582), on l'arracha par ordre impérial à la cellule de Sainte-Sophie où il menait une vie hésychaste pour lui imposer la charge patriarcale. Jean n'accepta qu'à la condition de respecter la règle qu'il s'était imposée de ne recevoir personne avant la neuvième heure du jour (Jean d'Éphèse, loc. cit. ; Théophane, Chronographie, anno 6074, éd. C. de Boor, t. 1, Leipzig, 1883, p. 251, lignes 24-25 ; autre explication dans une lettre de Grégoire le Grand, Registrum I, 4, éd. P. Ewald, MGH Epistolae, t. 1, Berlin, 1891, p. 5, 1-2). Ses austérités, notamment « la maîtrise de son ventre », l'avaient fait surnommer le jeûneur (Théophylacte Simocatta, Histoires VII, 6, 1, éd. C. de Boor, Leipzig, 1887, p. 254). Chroniqueurs et synaxaristes ont souligné ses exploits ascétiques : abstinence, veilles, prière ininterrompue, mais aussi sa charité envers les pauvres (Jean d'Éphèse, loc. cit., III, 3, 39 et 52, p. 128 et 135 ; Nicéphore Calliste, Histoire ecclésiastique XVIII, 34, PG 147, 396c ; Synaxarium, col. 8 ; Jean de Nikiou, Chronique 96, éd. et trad. H....

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