— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— Jean, bénédictin de Kastl (Amberg), est, depuis la fin du moyen âge, l'auteur bien connu d'un volumineux commentaire de la Règle de saint Benoît (en latin, près de 1500 pages à double colonne en in-folio). En 1920, M. Grabmann découvrit qu'il était aussi l'auteur d'écrits « mystiques », en particulier du De adhaerendo Deo (plus exactement De fine religiosae perfectionis) attribué jusqu'alors à Albert le Grand. J. Huijben corroborait la thèse de Grabmann en s'appuyant sur des critères internes. E. Raitz von Frentz apportait d'importants arguments contre cette attribution (cf DS, t. 1, col. 279-280). Nous avons récapitulé ces recherches et tenté de les poursuivre (J. Sudbrack, cité infra, t. 1, p. 25-97). La biographie de Jean de Kastl présente les premières difficultés. Selon K. Bosl (cité infra, p. 148-164), les archives ne donnent pas beaucoup de renseignements. La bibliothèque de Kastl a disparu (restitution dans Sudbrack, cité infra, t. 2, p. 160-187). Des homonymes existent. Cependant le catalogue d'écrivains de Tegernsee et Jean Trithème fournissent d'importants renseignements. Les recherches convergent pour dater quelques événements de la vie de Jean : en 1388, bachelier à Prague (occasionnellement il est appelé magister) ; en 1399, il est prieur de Kastl ; son De lumine increato date de 1410 ; en 1414, il est sous-prieur ; en 1417, il s'occupe de la réforme du monastère de Weihenstephan ; c'est là qu'il rédige son Clenodium religiosorum et le dédie en 1426 à Jean d'Indersdorf. On ignore la date de sa mort. Ni le style ni le contenu de ses différents écrits ne permettent de prouver de façon absolument certaine l'unité d'auteur ; devant le style typique du genre compilation de ces ouvrages, la critique interne est impuissante. Cependant, sauf nouvelles découvertes, on peut affirmer l'unité d'auteur. Le commentaire de la Règle bénédictine, qui utilise un riche matériau tiré de la tradition, met en oeuvre tous les domaines du savoir qui pouvaient intéresser...

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