Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 8 - Colonne 641
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Titre de l'article : JEAN V (IV), dit l’OXITE, patriarche (avant septembre 1089-1100) d’Antioche.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. Vie.
— De sa vie antérieure à l'épiscopat on sait seulement ce qu'en dit Jean dans sa lettre de démission, à savoir qu'elle fut toute consacrée aux études et confinée entre les murs d'une cellule (Paraitèsis, éd. P. Gautier, Revue des études byzantines = REB, t. 22, 1964, p. 136, lignes 23-24), probablement dans un monastère de la petite île d'Oxeia dans l'archipel des Princes (Propontide). Son élection au siège d'Antioche est antérieure à septembre 1089, date à laquelle on le voit prendre part, en qualité de patriarche, au synode convoqué à Constantinople par l'empereur Alexis Comnène pour examiner le problème du rétablissement de la communion de l'Église byzantine avec le pape Urbain II (V. Grumel, Regestes des actes du patriarcat de Constantinople, t. 1, fasc. 3, Bucarest, 1947, n. 953). A cette époque, Jean n'avait pas encore rejoint sa ville épiscopale occupée par les seldjoukides depuis l'hiver 1084-1085. Il n'arriva à Antioche que vers l'été de 1091. Il eut beaucoup à souffrir (Paraitèsis, ibidem, p. 136-138) : avanies de la part des turcs, surtout pendant le siège de la ville par les croisés (octobre 1097-juin 1098) ; ensuite tracasseries des latins qui, maîtres de la cité, l'avaient pourtant d'abord confirmé dans ses fonctions patriarcales (Albert d'Aix, Historia hierosolymitana, liv. 5, c. 1, dans Recueil des historiens des croisades = RHC, Occident, t. 4, Paris, 1879, p. 433, PL 166, 513c ; Guillaume de Tyr, Historia, lib. 6, c. 23, RHC, Occident, t. 1, 1844, p. 274, PL 201, 376d). Ce fut peut-être dans ces premiers temps, sinon déjà en 1089, qu'il entreprit auprès de l'empereur et du « premier des frères » (le patriarche ?) une démarche en faveur de l'union des Églises (Discours sur les azymes, éd. B. Leib, dans Orientalia christiana, t. 2, n. 3, Rome, 1924, p. 244). Au bout de deux ans, voyant que les grecs étaient pratiquement soumis aux latins (Guillaume de Tyr, loc. cit.) et parce qu'on l'avait soupçonné, après la capture...

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