Auteur : Pierre BECKER.
 
Tome 8 - Colonne 657
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Titre de l'article : JEAN RODE (de Trèves), chartreux, puis bénédictin, vers 1385-1439.
Début de l'article :
— Né à Trèves vers 1385, Jean Rode acquit le baccalauréat ès arts vraisemblablement à Paris ; puis il étudia, de 1404 à 1414, à Heidelberg où il devint maître ès arts, bachelier en théologie et licencié en droit canon ; en 1413, il fut recteur de l'université. Nommé dès 1412 chanoine de la cathédrale de Metz, il revint vers 1415 à Trèves, où nous le trouvons en 1416 official de l'archevêque et doyen de la collégiale Saint-Siméon. En 1417, il entra à la chartreuse de Trèves, connue alors pour sa spiritualité inspirée 658 de sainte Mechtilde de Hackeborn et pour sa dévotion mariale. Prieur en 1419, il fut nommé, avec la permission du pape, en 1421, abbé de l'abbaye bénédictine de Saint-Mathias de Trèves par l'archevêque Otto de Ziegenhain. Il réforma son abbaye et aussi les autres abbayes de la ville. En 1432, on le trouve avec Nicolas de Cues à Bâle, comme délégué du nouvel élu au siège de Trèves, Ulrich de Manderscheid. Le concile de Bâle le nomma, en 1434, visiteur général des monastères bénédictins dans les provinces ecclésiastiques de Trèves et de Cologne, et plus tard dans quelques diocèses de la province de Mayence. Il mourut en voyage à Montabaur le 1er décembre 1439. Le résultat de son activité se manifeste dans la réforme des abbayes de la ville de Trèves, de Reichenau, de Hornbach et dans son influence rayonnant sur d'autres abbayes. De Marienberg-lez-Boppard, monastère de moniales réformé par Rode, la réforme se répandit à Sainte-Walburge d'Eichstätt. A part peut-être un commentaire exégétique perdu, tous les écrits de Rode concernent la réforme des monastères. Le plus remarquable d'entre eux est son De bono regimine abbatis, de 1435 (éd. B. Pez, Bibliotheca ascetica, t. 1, Ratisbonne, 1723, p. 157-204). Il se distingue par son sens de la mesure et sa discrétion pastorale et psychologique. Les Consuetudines et observantiae monasteriorum S. Mathiae et S. Maximini Treverensium, de 1435-1436 (éd. P. Becker, coll. Corpus consuetudinum monasticarum 5, Siegburg, 1968), et les Ordinationes pour Marienberg, datant de 1437 (éd. Ph. Hofmeister, dans Revue bénédictine, t. 46, 1934, p. 439-455), proviennent immédiatement de son action réformatrice. Les idées fondamentales de sa dévotion se révèlent, entre...

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