Auteur : Victorino RODRIGUEZ.
 
Tome 8 - Colonne 710
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Titre de l'article : JEAN DE SAINT-THOMAS, dominicain, 1589-1644.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Juan Poinsot Garcés était fils de Pierre Poinsot, secrétaire de l'archiduc Albert, fils de l'empereur Maximilien II. Lorsque l'archiduc vint en Espagne et que Philippe II lui donna successivement les gouvernements du Portugal et des Pays-Bas espagnols, Poinsot l'accompagna. Il se maria à une portugaise, Maria Garcés, dont il eut deux fils, Luis et Juan. Ce dernier naquit à Lisbonne le 9 juillet 1589. Il étudia avec son frère les humanités et la philosophie à Coïmbre ; les deux frères y conquirent, le 11 mars 1605, le titre de bachelier ès arts. Le 14 octobre 1605, Juan s'inscrivit à la faculté de théologie 711 de Coïmbre, mais en 1606 il suit son père aux Pays-Bas. Étudiant à l'université de Louvain, il devient bachelier ès sciences bibliques (12 février 1608) et se lie intimement avec un théologien espagnol, le dominicain Tomas de Torres, qui l'oriente dans ses études et dans sa vocation. Ayant regagné l'Espagne, Juan prend l'habit des frères prêcheurs au couvent de Nuestra Señora d'Atocha, à Madrid, le 17 juillet 1609 ; il y fait profession le 18 juillet 1610 et prend le nom de Juan de Santo Tomas en raison de son admiration pour saint Thomas d'Aquin. Il suit alors les cours de philosophie et de théologie au couvent d'Atocha. Puis, il commence à enseigner la philosophie tout en étant maître des étudiants. En 1620, il est envoyé à Plasencia pour enseigner la théologie, d'où il revient bientôt à Madrid. En 1625, il est nommé régent des études au collège Saint-Thomas d'Alcala et reçoit la charge de qualificateur du conseil suprême de l'inquisition espagnole. A ce titre, il eut à collaborer à la rédaction du Novus index librorum prohibitorum et expurgatorum de 1632, dans le cas de la religieuse illuminée de Carrion, Luisa de la Asencion, dans l'examen de la doctrine de l'Historia profética du carme déchaussé Francisco de Santa Maria (cf DS, t. 5, col. 1055-1056), etc. C'est à Alcala que Juan trouva le cadre le plus adapté à sa vocation d'étude et de recueillement ; il y acquit son autorité et son renom. Le maître dominicain Pedro de Tapia le prit pour...

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