Auteur : Louis GAILLARD.
 
Tome 6 - Colonne 1265
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Titre de l'article : GUILLAUME DE VOLPIANO (DE SAINT-BÉNIGNE, DE DIJON OU DE FRUTTUARIA ; bienheureux), bénédictin, 962-1031.
Début de l'article :
— Né en 962 près de Novare, selon les traditions les plus autorisées (cf M. Chaume, Les origines paternelles de Guillaume.., dans Revue Mabillon, t. 14, 1924, p. 68-77), Guillaume entra en 969, comme oblat, au monastère de Locedio et y fit profession monastique. Ayant suivi en 985 saint Maïeul en Provence puis à Cluny, il fut voué dès lors à la réforme des abbayes (une quarantaine, dit Raoul Glaber), notamment celles de Saint-Bénigne à Dijon, de Fruttuaria et de Fécamp. Abbé de Saint-Bénigne en 990, il y reconstruisit l'église. Son influence dans l'ordre de Cluny fut grande, tant au point de vue de l'architecture romane qu'à celui des écoles claustrales, et cette influence s'étendit jusqu'en Pologne à travers l'Allemagne. Il semble que son successeur à Fécamp, où il mourut le 1er janvier 1031, Jean d'Alie, était, comme lui, italien ; il est certain que Guillaume Suppon, abbé du Mont-Saint-Michel, était son neveu. Le culte de Guillaume de Volpiano n'a jamais été reconnu officiellement ; son nom figure cependant, au 1er janvier, dans de nombreux martyrologes bénédictins. 1266 Nous possédons peu d'oeuvres de Guillaume et aucune édition critique ne nous assure leur authenticité. Les quelques sermons et lettres conservés sont écrits d'après les canons du temps et ne livrent rien de sa personnalité. Seul le petit traité De vero bono et contemplatione divina révèle quelque chose de sa spiritualité. Guillaume s'apparente aux réformateurs de son temps, Odon de Cluny ou Pierre Damien ; il a le culte de la Règle et s'inspire de ses commentateurs antérieurs. Partant de la parole de saint Paul « Je ne fais pas le bien que je veux… » (Rom. 7, 15), Guillaume, qui dit peu de choses de la contemplation comme manière de prier, oriente l'esprit vers Dieu, unique Bien de l'homme : comparée à ce Bien suprême, la bonté des créatures devient vanité, celle de l'homme un mal ; la loi, qui en elle-même est bonne, ne l'est plus au regard de l'Évangile. L'homme, qui est captif sous la loi du péché, est appelé par Dieu au beneficium libertatis par la contemplation de ces vérités auxquelles il peut accéder par la grâce de la rédemption ; il...

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