— On ignore les origines et les débuts de Jean Vidal ; il appartient à la province franciscaine de Castille. Selon É. Baluze, il assista à l'assemblée de Medina del Campo du 23 novembre 1380, dans laquelle la Castille fit obédience au français Robert de Genève, qui devint l'antipape Clément VII. En 1387, maître en théologie de l'université de Paris, il compose un Defensorium pro immunitate V. Mariae a peccato originali, adversus Joannem de Montesono (= le dominicain Jean de Monzon, mort après 1412). Cet ouvrage, qui a été souvent utilisé par les théologiens postérieurs, est édité par Pedro Alva y Astorga dans ses Monumenta antiqua seraphica pro Immaculata Conceptione (Louvain, 1665, p. 89-185). Le 8 décembre 1389, Jean Vidal donne en Sorbonne un Sermo de Conceptione gloriosae Virginis genitricis Dei (édité par P. Alva, ibidem, p. 80-88, et déjà dans les Opera de Jean Gerson, t. 2, Bâle, 1494, f. 47, parmi les dubia). Ce sermon est à la fois une dispute scolastique et une allégorie : le Roi céleste célèbre un festum tabernaculorum ; ces tentes, stellare, solare, regale et divinale, symbolisent l'âme, le corps et les perfections de Marie. Huit jeunes filles personnifiant les sciences au service de l'erreur et huit autres représentant les sciences au service de la vérité disputent entre elles selon les pro et contra. Enfin, le Roi du ciel proclame l'Immaculée Conception de Marie. Voir l'étude de G. Haselbeck, Die älteste gedruckte Franziskanerpredigt über die Unbefleckte Empfängnis, dans Franziskanische Studien, t. 8, 1921, p. 283-292. Le 8 septembre 1390, Jean Vidal assiste à la rétractation de l'ancien jacobin Jean Nicolai, qui, comme Jean de Monzon, qualifiait d'hérétique la doctrine de l'Immaculée Conception (cf Ch. du Plessis d'Argentré, Collectio judiciorum de novis erroribus, t. 1, 2e partie, Paris, 1728, p. 144 ; Chartularium universitatis parisiensis, éd. H. Denifle et É. Chatelain, t. 3, Paris, 1894, n. 1579). Vidal délibère encore à Paris le 25 février 1394 (Chartularium.., n. 1679). En...

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