Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 6 - Colonne 1267
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Titre de l'article : GUILLELMITES.
Début de l'article :
— L'ordre des frères ermites de saint Guillaume ou guillelmites apparaît dans la seconde moitié du 12e siècle, parmi d'autres formes de vie érémitique, en Italie centrale. De là, au siècle suivant, il se propage au-delà des Alpes : nord de la France, Pays-Bas, Allemagne, jusqu'en Bohême et Hongrie. Déjà éprouvé à l'époque de la Réforme, il ne survit pas à la fin du 18e siècle. — 1. La personne du « fondateur ». — 2. Histoire de l'ordre. — 3 . La « Règle de saint Guillaume ».
1. La personne du « fondateur ».
— Guillaume dit de Malavalle (ou Maleval), dont se réclameront les guillelmites, se distingue assez mal d'homonymes plus ou moins contemporains (notamment Guillaume de Toulouse et Guillaume X d'Aquitaine), tant ses premiers biographes ont puisé dans la « légende dorée ». D'origine noble, sinon de la famille des comtes de Poitiers, il décide, au retour d'un pèlerinage en Palestine (peut-être aussi à Compostelle), de mener en Toscane, alors terre d'élection des « ermites », la vie d'ascèse des anciens solitaires de la Thébaïde. Des essais sont tentés, avec des compagnons vite rebutés par sa très grande austérité : d'abord, non loin de Pise, sur le Monte Pisano, entre les vallées du Serchio et de l'Arno, où il établit à Lupecavo, en pleine Silva Livallia, un hospice-refuge pour les pèlerins allant de France à Rome ; puis, près de Voltera, sur le Monte Pruno, où il laisse, peu après, son ermitage à un certain Pierre. Finalement, en 1155, à cinq lieues de Castiglione della Pescaia, au diocèse de Grosseto, il découvre, dans une vallée que son aspect inhospitalier a fait appeler Malavalle, le Stabio 1268 di Rodi : il y fixe sa retraite où il meurt, le 10 février 1157, n'ayant qu'un seul disciple, Albert, que rejoint bientôt Rainald, le médecin qui l'avait visité dans sa dernière maladie. Sous l'action de ces deux hommes, Malavalle devient un pèlerinage de plus en plus fréquenté. A la demande de Martin, évêque de Grosseto (1174-1179), Alexandre III autorise dans le diocèse le culte de Guillaume dont Innocent III reconnaîtra la...

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